Le mobilier de bord est typiquement Volkswagen, rappelant celui des Golf ou Scirocco. L’air de famille est évident. Quant à la finition, elle se situe dans la bonne moyenne mais surprend par un soin du détail inégal selon les zones. Ainsi, si les ouïes d’aération se parent d’un délicat entourage en métal brossé, la coiffe de l’airbag passager, réalisée dans un plastique dur déçoit. Il en est de même pour les plastiques du haut et du bas de la planche de bord, d’un grain différent bien que de même couleur, ou encore, de la boite à gants qui se ferme de travers si on en rabat le couvercle par une extrémité. Tout cela reste d’un bon niveau, équivalent voire supérieur à celui de la concurrence. Mais la Polo ne peut briguer le statut prémium que certains prêtent à la marque de Wolfsburg, en même temps qu’ils parlent d’une supériorité hégémonique des constructeurs teutons en termes de finition.

En bref, tout est propre est bien assemblé mais il manque une touche de luxe, surtout si on considère que la Sportline dont nous disposions est la finition la plus haute. Mais il faut bien laisser de la place à l’Audi A1 au sein du groupe.

L’habitabilité de la Polo se situe au niveau des concurrentes. Dans cette version trois portes, l’accès aux places arrière est assez aisé et le siège se baisse facilement grâce à une manette bien placée en haut du dossier. Quant au coffre, il est également dans les standards du segment.

Le tarif de cette Polo 1,2 TSI 105, uniquement disponible en finition Sportline est assez élevé. A 18 200€, elle se retrouve face à une Clio TCE 100 Exception proposée à 17 050€. Pour un équipement à peu près équivalent, la Clio offrant le GPS et l’allumage automatique des phares en option sur la Polo alors que cette dernière répond avec l’ESP et le radar de recul. Quant à la FIAT Punto Multiair 105 Emotion, elle s’affiche à 16 950€, sans ESP ni radar de recul mais avec une climatisation bizone, des projecteurs d’angle et la possibilité d’avoir en option le très intéressant GPS TomTom, prodiguant ses indications de conduite en fonction du parcours suivi, pour sauvegarder au maximum la consommation. La Polo se place donc assez nettement au-dessus (environ de 1000€) de la Punto Evo et la Clio qui se tiennent dans un mouchoir.

Et puisqu’il est question de « guerre des GPS », parlons de celui de la Polo. Son écran tactile le rend très facile d’utilisation, même si un peu plus de rapidité aurait été souhaitable. Plus facile à manier que la télécommande du TomTom Renault, il séduit pourtant bien moins à l’usage. En effet, les données étant contenues sur un CD-Rom, il vous faut choisir entre musique ou navigation, à moins de transférer auparavant les données du CD-Rom sur une carte SD. Impensable sur un système de conception récente. Et c’est pareil pour l’affichage, il faut choisir entre musique ou navigation, l’écran séparé en deux n’existant pas, ni même une simple bande affichant la station de radio que vous écoutez tout en vous faisant guider. Ce GPS est proposé en option à 849€, soit un tarif très proche de celui du TomTom Blue & Me, celui-ci étant facturé 348€ mais nécessitant une prédisposition facturée 100€ et l’option Blue & Me (communication Bluetooth et échanges d’information entre le GPS et l’auto. Le GPS de la Punto est plus technologique que celui de la Polo mais très mal intégré. Finalement, sans être parfait (intégration au tableau de bord, télécommande moins pratique qu’un écran tactile), le TomTom Renault semble être la meilleure solution, d’une part parce qu’il est fourni de série (de toute manière, lorsqu’il est en option sur les finitions basses, son tarif de 490€ est imbattable) et d’autre part parce qu’il se révèle intuitif à l’usage, très lisible et plutôt riche en fonctionnalité (avec notamment un affichage de la limitation de vitesse), bien qu’en offrant un peu moins que celui de la Punto.

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