Dans sa quête de numéro 1 mondial, Volkswagen se doit d'être présent dans autant de domaine que possible. Du coup, la Golf Cabriolet, évincée du catalogue en 2004 au profit de l'Eos, fait son grand retour. Pour le plus grand plaisir des amateurs de conduite cheveux au vent !
Contrairement à sa consoeur Eos avec qui elle partage ses dessous, la cinquième génération de Golf Cabriolet (la Golf V n'y a pas eu droit) conserve sa capote en toile. Un choix qui montre ses bénéfices au point de vue de la légèreté, tant au niveau du poids que de la ligne. Ce dernier point est encore accentué une fois la capote baissée, puisque l'arceau de sécurité, jugé disgrâcieux par certains, emblématique pour d'autres, disparaît au profit d'arceaux escamotables qui sortent automatiquement de leurs cachettes en cas de retournement.
L'habitacle de la voiture reste inchangé, et l'on retrouve donc une qualité de matériaux et d'agencements au meilleur niveau du segment, dans la finition «Highline» de notre voiture d'essai du moins (avec volant et intérieur cuir, sièges chauffants, etc.). Quatre occupants peuvent prendre place confortablement à bord, tout en conservant un coffre à la fois suffisamment vaste (250litres) et pratique puisque les sièges arrières peuvent basculer pour en élargir la contenance. Malheureusement, les indispensables renforts placés derrière la banquette limitent la largeur de chargement, et l'ouverture servira surtout à embarquer une paire de skis ou un sac de Golf.
La capote, électrique, ne réclame que neuf secondes pour se coucher en «Z» derrière les occupants dans un emplacement qui lui est dédié, sans grever donc le volume de chargement. Et si une goutte d'eau vient gâcher la belle journée, 14 secondes suffiront à vous mettre au sec. Le tout, jusqu'à 50km/h.
Toit en place, l'insonorisation est exemplaire grâce à la triple épaisseur de la toile.
Toit replié, ce qui impressionne le plus est la gestion des remous aérodynamiques. Avec ou sans le filet antiremos, les passagers avant seront protégés par le pare-brise, sans que celui-ci ne se montre trop encombrant, laissant parfaitement la sensation de conduire un cabriolet que l'on ne retrouve plus sur certains coupé-cabriolet. A tel point qu'en relevant les vitres latérales, le soleil et les 12°C de ce début d'automne nous ont permis de rouler à découvert durant la plupart des jours de notre semaine d'essai ! Un vrai bonheur.
Une fois n'est pas coutume, c'est en motorisation essence que nous avons sélectionné notre voiture d'essai. Sous le capot, on retrouve le 1.4 TSI de 160 chevaux et 240 Nm. Ce bloc, doté de l'injection directe et bardé d'un turbo est associé à la transmission automatique DSG à sept rapports. Curieusement, l'ensemble nous a paru moins harmonieux que lorsque cette dernière est couplé à un bloc TDI. Les rapports s'enchaînent toujours avec la même facilité, mais les démarrages et reprises nous ont semblés moins doux, et le train avant peut parfois être dépassé par le transfert de puissance lors d'un démarrage rapide.
C'est bien évidemment avec le levier sur le mode «S» que l'on profite au mieux de la puissance de l'auto. Mais même ainsi, ne vous attendez pas à avoir affaire à une sportive. La conduite est plaisante et dynamique, mais affiche un caractère plutôt sobre. Très dans l'esprit Golf finalement.
On regrettera l'absence de palettes de vitesses au volant, obligeant à jouer d'un levier fonctionnant toujours de manière aussi «particulière» : pousser pour passer un rapport, tirer pour rétrograder.
Quant à la consommation, annoncée à 6,3l/100km, nous l'avons relevée à 8l/100km lors de notre essai. Une valeur plutôt honorable si l'on tient compte de la puissance et du fait que nous avons beaucoup roulé en cabriolet.
Conclusion
Tout en équilibre, que ce soit dans sa ligne ou dans son comportement, la Golf Cabriolet est taillée pour séduire le plus grand nombre. Elle offre en plus une compacité, une finesse esthétique et une praticité (pratiquement) intactes dont les coupé-cabriolet ne peuvent se prévaloir.On saluera donc d'autant plus le choix de Volkswagen de reproposer un cabriolet compact, espèce pratiquement disparue du segment depuis quelques années et l'avènement du toit en dur.
En revanche, si le bloc TSI et la boîte DSG restent des références dans leurs domaines, le mariage des deux nous a semblé un chouïa moins homogène que ce à quoi l'on s'est habitué.
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