Essai Toyota Land Cruiser : à la croisée des chemins (3/4)
par Nicolas Morlet

Essai Toyota Land Cruiser : à la croisée des chemins (3/4)

Certes, le Land Cruiser reste un «vrai» tout-terrain, avec de vraies aptitudes au hors-pistes comme vous le lirez dans la quatrième partie de cet essai. Mais les années passant, le gros «quatre-quatre» de Toyota a su se civiliser en soignant aussi ses prestations sur routes pour se rapprocher significativement de l’univers du SUV, nettement plus porteur ces dernières années.

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C’est ainsi que sur la route, le Land Cruiser distille un confort tout à fait correct grâce à l’adoption de suspensions à amortissement réglable selon les trois modes classiques, normal, confort ou sport. Mais ne vous y trompez pas, cette dernière n’a de sport que le nom. Car à l’usage, certes la boîte laisse monter le moteur un peu plus haut en régime et la réponse de la pédale de droite est un peu plus directe, mais les 2,1 tonnes de l’auto ne l’aident pas vraiment à virevolter d’une courbe à l’autre et les 173 chevaux ne vous collent pas au siège. Dans cette configuration, les passagers arrière trouveront peut-être le tarage un peu dur pour leur séant. On préfèrera donc rester en mode normal sur la plupart des trajets tant celui-ci se montre agréable et plus approprié à la philosophie de l’auto, et qui, tout en permettant de contrôler sa consommation de carburant, offre un confort tout à fait digne du segment, sans pour autant être aussi douillet que celui d’une SUV. Le mode confort reste bien sur à réserver aux trajets autoroutiers puisque le «tangage» et la prise de roulis se montrent vite lassants en chemins de traverse.

Le tarage automatique permet également de limiter efficacement le phénomène de «plongée» au freinage.

Sur la route, on appréciera l’étonnante facilité de prise en main en dépit de l’encombrement de l’engin. Le moteur 3.0, qui fait montre d’une très grande souplesse, indispensable pour s’éloigner du bitume, et la boîte de vitesses, douce est réactive, forment un ensemble des plus réussis sous le capot du Land Cruiser. Les performances pures n’ont bien sur rien d’exceptionnel en raison du rapport poids/puissance peu avantageux (avec un 0 à 100km/h réalisé en 15,3 secondes et 175km/h en pointe) mais dans la pratique, les reprises se montrent suffisantes pour envisager toutes les situations avec sérénité.

L’insonorisation, tant au niveau du moteur que de l’acoustique, a également été soignée puisque, à vitesse légale, aucun bruit aérodynamique ne vient perturber la quiétude des occupants. Une belle performance, compte-tenu de la carrure de l’auto.

En revanche, le régulateur de vitesse «intelligent» (avec régulation de la distance avec le véhicule qui précède) se montre extrêmement  énervant à l’utilisation, voire même dangereux dans certaines situations. En effet, son capteur détecte la présence d’un véhicule à une centaine de mètres devant la voiture et s’adapte donc à la vitesse de celui-ci s’il roule plus lentement. Là où cela devient vite dangereux, c’est que si vous arrivez plus vite derrière un camion (limité à 90km/h sur autoroute) et que vous vous approchez trop près en vous préparant à le doubler, l’auto freine alors sensiblement pour s’adapter à l’allure du camion et vous devez soit déboîter à gauche sur la deuxième bande «au ralenti», ce qui est, vous l’admettrez, très dangereux si une autre voiture arrive derrière, soit désactiver le dispositif le temps du dépassement.

Même chose lorsqu’un véhicule qui vient de vous dépasser se rabat trop vite devant vous, le Land ralentit alors subitement. Mouais…

Bon point par contre pour la caméra de parking arrière, facilitant sensiblement les manœuvres au volant de cet encombrant engin, et pour la direction légère et fluide, mais manquant un peu de précision.

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Pour résumer

Certes, le Land Cruiser reste un «vrai» tout-terrain, avec de vraies aptitudes au hors-pistes comme vous le lirez dans la quatrième partie de cet essai. Mais les années passant, le gros «quatre-quatre» de Toyota a su se civiliser en soignant aussi ses prestations sur routes pour se rapprocher significativement de l’univers du SUV, nettement plus porteur ces dernières années.

Nicolas Morlet
Rédacteur
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