Essai Noble M600: Le joyau de la Couronne derrière sa vitrine (1/2)
Que dieu protège l’Angleterre ! Une sentence quelque peu usurpée me direz-vous, mais qui prend tout son sens lorsque l’on parle d’automobile sportive. On pourrait très bien glorifier les italiens, ou bénir l’Amérique. Mais on a beau chercher, nul autre ne sait faire des voitures authentiques avec autant de brio et d’art que nos amis britanniques. Et ce n’est pas Noble qui va déroger à la règle avec son extraordinaire M600.
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La recette de la simplicité fait encore ravage : un minimum de kilos associés à un maximum de puissance, le tout avec une électronique qui brille par son absence ! Avec cette Noble, on est quand même loin de l’illustre philosophie de Colin Chapman, où le poids se doit d’exister qu’avec trois chiffres. Quoiqu’il en soit, les 1274kg annoncés par la M600 sont à mille lieux d’être un handicap. Et ils se font d’autant plus oubliés lorsque que les deux turbos Garett soufflent dans les bronches du V8 4,4l Yamaha/Volvo pour délivrer 659ch à travers la transmission Graziano. Ainsi le rapport poids/puissance de ce monstre atteint la valeur d’une Bugatti Veyron, soit 1,9kg/ch.
Le style évolue, surtout lorsque l’on fait la comparaison avec les modèles précédents de l’artisan anglais. Je m’attendais à voir une auto au gabarit imposant dans le style d’une Lamborghini Murcielago par exemple. Dans la réalité on a à faire à une coque en carbone qui tient dans la silhouette d’une Audi R8, les porte-à-faux proéminent en plus. L’ensemble moteur/boite placé en position centrale arrière sans prise de tête apparente (il suffit de voir l’espace entre le moteur et la grille pour comprendre), la queue en profite pour s’allonger. Les traits sont droits avec ce qu’il faut de courbures, au bénéfice de l’efficacité. En fait, on ressent que tout est construit et pensé autour du châssis tubulaire en acier et aluminium, faisant fi de toute questions quant au raffinement visuel. L’intérieur suit la même logique. On pense efficacité et on adapte ça avec un minimum de confort pour se rendre au circuit par la route. Le GPS ? Connait pas. La climatisation ? Ouvrez les fenêtres électriques (ouf de la technologie) et accélérez. L’airbag ? Vous n’êtes pas là pour dormir sur un coussin. Et ce n’est pas sans déplaire à ma rustique philosophie personnelle. Ceci étant dit, l’Alcantara et le cuir des baquets cohabitent avec le carbone. Mais la pièce d’orfèvre à mes yeux, c’est ce tableau de bord, sur fond d’aluminium bouchonné. Superbe ! Pendant qu’on admire ce cocon, deux détails attirent l’œil et font trembler les phalanges autant que le cœur. Le premier étant cette copie simpliste d’un manettino qui se règle sur trois positions : Road, Track et Race. Il agit directement sur la consistance de l’accélérateur et sur l’antipatinage. L’autre particularité de cette molette, c’est qu’elle transforme la voiture en lui donnant le soin de produire respectivement 459ch, 559ch et 659ch. Si vous avez les tripes, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Mais alors que l’on croyait l’antipatinage comme étant le seul tue-la-joie présent dans la M600, un loquet rouge situé en dessous de la commande de boite, exclusivement manuelle, permet de le déconnecter totalement !
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Que dieu protège l’Angleterre ! Une sentence quelque peu usurpée me direz-vous, mais qui prend tout son sens lorsque l’on parle d’automobile sportive. On pourrait très bien glorifier les italiens, ou bénir l’Amérique. Mais on a beau chercher, nul autre ne sait faire des voitures authentiques avec autant de brio et d’art que nos amis britanniques. Et ce n’est pas Noble qui va déroger à la règle avec son extraordinaire M600.