Une fois la portière ouverte, l’auto ne peut plus cacher son âge puisqu’on retrouve une qualité des matériaux et de l’assemblage à laquelle on était plus habitués de la part de Volkswagen. Rien de catastrophique, rassurez-vous, mais l’abondance de plastiques durs, et lisses pour la plupart, n’est pas des plus flatteur.
Si la New Beetle partage une bonne partie de ses composants avec la Golf IV, elle reçoit heureusement une planche de bord inédite, au dessin plus gai que sur la Golf, plus en phase aussi avec la voiture. Ses lignes sont tout en rondeur : sa forme tout d’abord, qui décrit une sorte de bulle devant les occupants, les aérateurs ensuite, arrondis alors qu’à l’époque, chez VW, on était plutôt habitué au cubique, et l’instrumentation derrière le conducteur enfin, regroupé en un vaste cadran rond.
Certains détails viennent finir de trahir l’âge de l’auto, comme les commandes de la console centrale (climatisation, dégivrage) ou encore…l’autoradio, monté comme «équipement supplémentaire» , qui dénote complètement avec le reste de l’habitacle dans ce cas ci et ne propose, évidemment, aucune commande au volant.
Détail amusant : où se trouvent les lève vitres ?
A - Ben…sur l’accoudoir de portière, logique.
B – Au centre, ce qui a le don d’énerver notre JJO !
C – Tout en bas de la portière, près du bac vide-poches
Et la réponse est….C ! Hé oui. Mais si cela peut paraître déroutant de prime abord, on s’y fait assez rapidement. Il faut dire que, avec la ligne de caisse haute et l’assise des sièges assez basse, ces commandes sont facilement accessibles et tombent, au final, facilement sous la main.
On m’avait annoncé la Beetle comme un cabriolet quatre places, mais je me montrais plutôt sceptique sur l’espace dédié aux passagers arrière, puisque, avec sa position de conduite plus reculée que sur une Golf, la Beetle ne devait pas laisser beaucoup de places au jambes. Et pourtant : a quatre à bord de l’auto, aucun de mes amis ne s’est plaint de manquer d’espace, alors que nous mesurons tous entre 1m70 et 1m85. Bon bien sûr, il ne faut pas s’attendre à pouvoir étendre ses jambes, mais l’espace est suffisant pour envisager des trajets relativement longs.
Par contre, les départs en vacances à plus de deux sont à oublier. Pas à cause de l’espace pour les passagers, mais surtout à cause de l’espace dédié aux bagages. Car plus que la contenance du coffre, juste correcte, c’est principalement l’accès à celui-ci qui fait défaut. L’ouverture, étriquée et à la forme torturée demandera de voyager léger…et de proscrire toute forme de valise «dure» si vous voulez la faire entrer. Privilégiez les sacs de sport !
Bref, plus encore que sur la version trois portes, les aspects pratiques ne sont définitivement pas le point fort de la New Beetle.
Vient ensuite le décapotage : simple, à priori, puisque la voiture est dotée d’une capote électrique. Mais, comme souvent dans les années ’90, celle-ci requiert un déverrouillage manuel. Pour ce faire, il faut sortir la (grosse) poignée de son encoche par pression sur un petit poussoir puis la tourner pour déverrouiller et enfin la remettre dans son encoche avant de poursuivre l’ouverture de la capote. Bon jusque là ça va. Ensuite, il faut appuyer de manière constante sur un petit levier (classique, style lève-vitres) situé entre les sièges pour que la capote se replie entièrement derrière les passagers…jusqu’à ce que le petit voyant signalant que la capote est en mouvement soit éteint. Bon ben ok. Sauf qu’à un certain moment, lorsque la capote est presque entièrement repliée, le moteur électrique se met à faire un bruit bizarre, comme si on le forçait et qu’il allait bientôt griller. Et pourtant, il faut continuer à pousser sur le petit bouton. Pas très engageant tout cela, d’autant que ce même bruit se fait entendre à la fermeture.
Une fois la manœuvre terminée, il suffit de mettre le couvre-capote (conseillé, mais pas obligatoire) pour pouvoir profiter pleinement d’un des cabriolet les plus désirables (esthétiquement), à mon sens, du marché.
La fermeture s’effectue de la même façon, mais demander un bras plus musclé au moment du verrouillage puisqu’il faut tirer vers l’avant sur la poignée, tout en la tournant pour l’ancrer à la baie de pare-brise. Bref rien de bien compliqué en soi, mais qui requiert une certaine habitude.
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