Essai Kia cee'd : sur la route (2/2)
par Nicolas Meunier

Essai Kia cee'd : sur la route (2/2)

Les moteurs essence étant identiques à ceux de la précédente version, Kia avait mis à notre disposition des versions diesel. Nous avons ainsi essayé une berline équipée du 1,6 CRDi de 90ch et un break doté du 1,6 CRDi 115ch.

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Notre essai s’est déroulé entre Avignon, Nîmes et Arles. Tout a commencé avec la berline de 90ch. Le premier contact avec le siège est rude. Sa mousse est tellement dure qu’on a presque l’impression de s’installer sur un banc public ! De plus, son assise non réglable en inclinaison offre une position un peu trop penchée vers l’avant. Pour le reste, le volant est réglable en hauteur et profondeur avec une amplitude suffisante. L’ergonomie générale est bonne, à commencer par l’accoudoir central qui tombe juste où il faut.

Au démarrage, si la sonorité est typée diesel, le bloc reste assez discret, ce qui se confirme au fil des kilomètres. Malheureusement, le dynamisme de ce moteur s’avère réellement décevant. On est obligé de tirer les rapports sans arrêt pour obtenir des relances décentes. Dans ces conditions, l’indicateur de changement de vitesses est complètement à l’ouest, vous demandant en permanence ou presque de monter deux rapports. Si on l’écoutait sur petite route, le moteur serait complètement étouffé.

Le comportement routier est lui des plus sains. Impossible de se faire surprendre. Même sans ESP, la cee’d s’avère toujours prévenante et sécurisante, d’un comportement neutre. Si vous y mettez beaucoup du vôtre, l’arrière acceptera de se dérober, sans toutefois s’avérer dangereux. Kia affirme avoir rendu les suspensions plus souples par rapport à la version précédente. Est-ce un bien ? On peut en douter. En effet, le filtrage n’est pas excellent, ce qui, ajouté aux sièges très durs, rend la cee’d assez peu confortable. Quant à la précision de conduite, elle semble pâtir de cette souplesse, avec des mouvements de caisse parasites, qui ne sont pas aidés par une direction un peu floue.

Si le premier contact est décevant, il reste une chance à la cee’d de nous convaincre. C’est ainsi que nous repartons le lendemain au volant du break 115ch. La première partie du parcours, autour d’Avignon, nous fait goûter aux bienfaits du Stop & Start (euh non, pardon. Il s’appelle Stop & Go chez Kia). Le système est ici bien conçu et redémarre en douceur, sans à-coup ni bruit indésirable.

Puis arrivent les routes. Cela nous permet de goûter dans de meilleures conditions au moteur. Le bloc a beau être le même, la différence entre la version 115ch et le 90ch essayé la veille est flagrante. Le moteur répond à tous les régimes, et avec une vigueur satisfaisante. De la même manière que les 90ch ne semblaient pas tous être présents la veille, on a l’impression ici d’en avoir plus de 115… Des impressions confirmées par les chiffres, puisque le temps nécessaire pour atteindre les 100km/h passe de 14 à 11,5s entre les deux versions. Du coup, on tire moins sur les rapports et on peut commencer à s’intéresser à ce que nous « ordonne » l’indicateur de changement de vitesses. C’est tout bénéfice pour la consommation, encore réduite en ville par le Stop & Go. Performances et agrément sans commune mesure, consommation en baisse… La différence de 900€ entre les deux versions semble dérisoire au regard de l’écart (que dis-je l’écart… Le gouffre, le canyon !) de prestations en faveur du 115ch.

Quant au comportement, il nous est apparu plus précis sur le break taré plus ferme. Pourtant, celui-ci n’est pas plus inconfortable. Avec cet ensemble, il est possible de profiter d’un certain agrément de conduite. Ceci d’autant plus que la commande de boîte s’avère agréable.

Au final, la Kia cee’d s’avère une voiture sans histoire. Globalement bien conçue et plutôt jolie, elle dispose d’un certain nombre d’arguments pour séduire, à condition d’éviter le moteur de base. Son prix intéressant est un autre avantage. La différence avec une Mégane à équipement équivalent se situe entre 1500 et 2000€, à l’avantage de la coréenne. Reste à voir si cette différence, aussi importante soit-elle, arrivera à gommer la différence de confort bien réelle entre les deux modèles. La cee’d pourra séduire ceux qui recherchent une voiture simple et polyvalente à la fiabilité avérée (appuyée par sa garantie de 7ans). Un bon compromis pour les petites familles aux dos encore jeunes !

Lire également :

Essai Kia cee'd : présentation

La galerie de l'essai (vidéo à venir) :

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Pour résumer

Les moteurs essence étant identiques à ceux de la précédente version, Kia avait mis à notre disposition des versions diesel. Nous avons ainsi essayé une berline équipée du 1,6 CRDi de 90ch et un break doté du 1,6 CRDi 115ch.

Nicolas Meunier
Rédacteur
Nicolas Meunier

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