Essai Jeep Wrangler Unlimited CRD : l'Aventurier (3/3)
Allez, il est maintenant temps de se mettre en route si on ne veut pas arriver trop tard à notre "rendez-vous avec l’Histoire". Alors contact et direction la Normandie.
Allez, il est maintenant temps de se mettre en route si on ne veut pas arriver trop tard à notre "rendez-vous avec l’Histoire". Alors contact et direction la Normandie.
La première chose qui impressionne une fois derrière le volant, c’est la carrure de l’auto. Les dimensions n’ont pourtant rien d’exceptionnel (4,40 mètres de long pour 1,88 de large) mais ces ailes débordantes de part et d’autre ne mettent pas spécialement en confiance dans les premiers passages étroits. Un certain temps d’adaptation est donc requis pour bien assimiler le périmètre de l’auto.
Dans les premiers kilomètres de notre périple, effectués sur des autoroutes belges, le Wrangler nous rappelle qu’il est avant tout un baroudeur et que donc, les longs rubans d’asphalte ne sont pas son terrain de prédilection. Car si le train avant absorbe plutôt sereinement les aspérités de la route, il n’en va pas de même pour l’essieu arrière qui secoue systématiquement les passagers, et plus encore les occupants arrière, déjà pas spécialement gâtés par une banquette plutôt ferme.
Avec le Cx de camion de l’auto, des bruits aérodynamiques se font vite entendre sur autoroute dès que l’on dépasse les 115km/h. Nous avons donc figé l’aiguille du compteur sur 110km/h à l’aide du Cruise Control. C’est sans doute à cette vitesse là que le Wrangler s’apprécie le plus sur autoroute puisque l’insonorisation reste tout à fait correcte, le moteur se fait presque oublier, la consommation revient à des niveaux acceptables et, pour peur que la route soit lisse, le confort n’a rien d’indigent.
Bien qu’il ait été présenté voilà trois ans déjà et que son dessin n’ait pratiquement pas changé depuis l’apparition de la première génération, le Wrangler étonne toujours autant et capte l’attention. Tout au long de notre voyage les gens (de la gent masculine principalement) qui nous dépassaient dévoraient l’auto des yeux, les petits se retournant même sur la banquette arrière une fois que Papa eut dépassé pour continuer à regarder l’auto. Ah ça, pour la discrétion, on repassera.
Arrivés sur place, je consulte l’ordinateur de bord et, bonne nouvelle, celui-ci indique une consommation moyenne de 9,6l/100km, sur un parcours routier et autoroutier il est vrai. Cela n’en reste pas moins une valeur appréciable au regard du gabarit de l’auto.
On regrettera par contre que notre modèle d’essai soit fourni avec une boîte automatique. Dotée de cinq rapports, elle devient vite désagréable tant elle se montre lente à passer les rapports et peu réactive au «kick-down». Cela se ressent encore plus une fois que l’on quitte la nationale pour emprunter le réseau secondaire et ses petits chemins truffés de virages. La boîte manuelle (également disponible) aurait certainement mieux fait l’affaire. Quant à la boîte de transfert, située à côté du levier de vitesses, elle permet d’enclencher les quatre roues motrices, de verrouiller le différentiel et de passer en gamme de vitesses courtes pour le véritable «off-road».
Dans les petits chemins, mieux vaut aussi mener le Wrangler avec douceur car ses deux tonnes et son centre de gravité perché très haut ont de quoi surprendre lorsqu’on commence à taquiner la pédale de droite, d’autant que la direction pourrait être plus précise.
C’est, vous l’aurez compris, lorsqu’on quitte l’asphalte que la Jeep se montre le plus à son avantage. Dans le cas présent, le soleil était de la partie, et les chemins de traverse étaient secs et poussiéreux. Un jeu d’enfant donc pour notre Wrangler, qui n’a réclamé qu’une seule fois le recours à ses quatre roues motrices. Mais pour l’avoir déjà essayé par le passé dans des champs détrempés par des semaines de pluie en Belgique (et avec ses pneus d’origine), je peux vous confirmer que le Wrangler Unlimited peut déjà vous emmener loin, très loin après que l’asphalte se soit arrêtée.
Au moment de prendre le chemin du retour après une centaine de kilomètres effectués dans la campagne Normande, l’ordinateur de bord nous indique une consommation moyenne de 10,6l/100km, qui redescendra à 10,0l/100km tout juste une fois les 500 kilomètres d’autoroute du retour avalés. Une moyenne appréciable !
A la caisse, le Jeep Wrangler Unlimited Sahara est facturé au prix d’un SUV de taille moyenne : 34.360 euros avec la boîte manuelle et 35.560 avec la boîte automatique (34.900 et 36.400 en Belgique).
Conclusion
Bien qu’il se soit civilisé avec le temps, plus encore dans cette version Sahara, le Wrangler n’est pas devenu un SUV, loin de là. Toujours capable de «grimper» aux arbres et toujours prêt à se jeter dans le premier bain de gadoue qui se présente, le Jeep Wrangler est désormais aussi tout à fait utilisable au quotidien grâce à son confort faisant plus compréhensif et à son équipement complet. Mais bien entendu, ce sont toujours aux personnes qui ont un vrai besoin d’un tout-terrain à qui le Wrangler donnera le plus satisfaction.
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