Essai Jaguar XJ : le goût suave du singe (3/3)
par Nicolas Meunier

Essai Jaguar XJ : le goût suave du singe (3/3)

Contrairement à l’Audi A8 qui vise une sportivité presque incongrue pour le segment, la Jaguar XJ reste à sa place.

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Nous avons commencé l’essai avec la version V8 atmosphérique. Celle-ci se présente comme une limousine quasi-idéale. La suspension autorise un moelleux incomparable. Le silence du moteur est justement calibré, celui-ci donnant de la voix juste ce qu’il faut pour charmer les oreilles d’un borborygme grave et velouté à l’accélération. Un régal ! La boîte ZF séduit toujours par son excellence, idéal cocktail de réactivité et de douceur. La direction, très assistée, rend la XJ incroyablement facile à conduire en ville pour une auto de cette taille (5,25 m de long). Seul reproche : l’abondance de chrome à l’intérieur a tendance à renvoyer quelques reflets gênants par temps ensoleillé.

La version Diesel fait presque aussi bien. L’exquise douceur de la version V8 est toujours là, mais le ronron rassurant du V8 a disparu. Le silence est toujours de mise, si bien que la présence de ce poêle à mazout sous le capot n’est pas forcément un sacrilège. Mieux, sa sonorité est travaillée de manière à paraître agréable. Les relances, bien que moins vigoureuses que celles du V8, sont largement suffisantes pour se faire plaisir.

Nous avons terminé avec le plus haut de gamme, à savoir la version Supercharged. Paradoxalement, c’est celle qui nous a laissé le sentiment le plus mitigé. Certes capable de performances exceptionnelles, il impose une certaine brutalité déplacée dans cet écrin de luxe. De plus, le souffle du compresseur s’impose face au grondement du V8. Au final, la mélodie est moins séduisante.

La Supercharged est la seule des trois XJ que nous avons essayée avec l’empattement court. Le confort nous est apparu légèrement plus ferme sur cette version. De quoi nous laisser espérer un comportement sportif de haut vol. On s’empresse alors d’appuyer sur le petit bouton arborant un drapeau à damier. La suspension et la direction s’affermissent presque imperceptiblement, alors que les ceintures vous serrent de plus près et que les compteurs se teintent de rouge. Cela dit, l’agilité n’est pas au rendez-vous. Le comportement est extrêmement sain et l’adhérence impressionne. Mais les enchaînements de virages serrés ne sont pas la tasse de thé de la Jaguar XJ.

La Jaguar XJ atteint une sorte de perfection. Moins sportive et agile que l’Audi A8, elle offre des prestations de confort supérieures, plus à même de satisfaire la clientèle de ce genre de modèles. Une limousine de grande classe, qui s’accorde au mieux avec le V8 atmosphérique.

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PS : Ceci est mon dernier article pour le blog auto. Ce fut un plaisir d’écrire pour ce site pendant près de trois ans. Je tiens à remercier tous les lecteurs qui m’ont encouragé par leurs commentaires.

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Pour résumer

Contrairement à l’Audi A8 qui vise une sportivité presque incongrue pour le segment, la Jaguar XJ reste à sa place.

Nicolas Meunier
Rédacteur
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