Essai Hyundai i30 ISG : Stop ou encore ?
par Nicolas Morlet

Essai Hyundai i30 ISG : Stop ou encore ?

Hyundai se lance à son tour dans le grand bain du label écologique en proposant une version Blue Drive de son i30. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un bloc diesel qui s’y colle (pour l’instant du moins), mais le moteur 1.4l essence de 109 chevaux, couplé à un système de coupure du moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt, l’ «Idle Stop & Go» ou ISG.

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Cœur de gamme de la marque Hyundai en Europe, voilà déjà deux ans que l’i30 sillonne nos routes. Dotée d’un style moderne et avenant (certains lui trouvent même quelques traits de ressemblance avec une certaine BMW Série 1), la berline moyenne et son dérivé break ont initié la marche en avant du constructeur coréen sur le vieux continent, tout comme l’a fait sa proche cousine pour Kia, la Cee’d, avec qui elle partage de nombreux éléments.

En montant à bord de l’auto, on en peut qu’être agréablement surpris par la qualité des assemblages et des matériaux utilisés. C’est propre, net et sans fioritures, mais la présentation est tout de même un peu austère. En y regardant de plus près, on pointera aussi quelques détails qui font toujours très «cheap», à commencer par cette console centrale en plastique façon aluminium ou encore, les écrans centraux (sur les versions sans GPS) à cristaux liquides et rétroéclairage bleu manquant de luminosité qu’on dirait tirés d’un gadget chinois.

L’habitabilité s’avère très correcte, tant à l’avant qu’à l’arrière, où les passagers ne seront à l’étroit ni au niveau des jambes, ni des épaules. Petit bémol toutefois concernant les sièges, manquant quelque peu de maintien. Pas de lacune en revanche en matière d’équipements de sécurité puisque l’i30 est dotée, de série, d’une floppée d’airbags, du contrôle de traction et de l’ESP.

 

Entrons maintenant dans le vif du sujet. Notre i30 d’essai est donc dotée du bloc 1.4l essence. Développant 109 chevaux à 6.200tr/min et un couple de 137Nm à 5.000tr/min, il se voit ici bardé du système ISG lui permettant de réduire considérablement sa consommation en ville ou dans les embouteillages en coupant le moteur une fois la voiture à l’arrêt. Une technologie qui lui vaut l’appellation Blue Drive. Ce label, tout comme l’ISG, seront d’ailleurs étendus à l’avenir, non seulement au reste de la gamme, mais aussi aux motorisations diesel et hybrides de la marque.

C’est bien sur en ville que l’i30 Blue Drive se montre à son avantage, où aucun bruit ni vibration ne vient perturber les occupants aux feux ou carrefours puisque son moteur se coupe instantanément. Attention tout de même, car le système ne s’actionne que lorsque le véhicule est au point mort, et la pédale d’embrayage relâchée. Une simple pression sur celle-ci permet de redémarrer. Pratique en ville, mais dans les bouchons en revanche, l’ISG ne coupe plus le moteur systématiquement à chaque arrêt lorsqu’on avance par à-coups, et perd donc une partie de son intérêt. Bien entendu, le système requiert également quelques conditions de fonctionnement, et ne s’enclenchera pas tant que le moteur n’est pas chaud, lorsque les températures seront trop basses (inférieurs à -3°C) ou quand la clim demandera trop d’énergie.

 

Une fois sur route ou autoroute, le moteur 1.4 montre ses premières limites. A cause de sa puissance et de son couple perchés très haut, le moteur se montre un peu amorphe à bas régime, et il vaudra toujours mieux redescendre d’un rapport lorsqu’une reprise rapide s’impose. Mais le gros défaut de l’auto, c’est l’absence d’une boite six. En effet, s’il n’est pas rare de se retrouver très haut dans les tours en conduite «normale» avec ce genre de petits moteurs, on atteint ici des sommets. Rendez-vous compte : à 90 km/h, on flirte avec les 3.500 tours, à 120, on est à 4.000 tours et à 130, à 4.200 tours. Pas bon pour les oreilles ni pour la consommation tout ça ! Les longs trajets autoroutiers deviennent vite fatigants à cause du bruit qui inonde l’habitacle, obligeant à monter le son de l’autoradio.

C’est d’autant plus dommage que, pour le reste, l’i30 se montre confortable et bien suspendue, quoique dotée d’un train arrière un peu dur, et profite d’une tenue de route irréprochable.

 

Conclusion

Habituellement, je ne suis pas un fervent défenseur de la cause «diesel», mais dans ce cas, on ne peut qu’attendre l’arrivée de l’ISG sur un bloc CRDI. Car, pour avoir déjà roulé en i30 diesel précédemment, force est de constater que ce(s) bloc(s) lui conviennent nettement mieux que ce petit moteur essence. Plus coupleux, ils permettent à l’i30 d’envisager sereinement les escapades autoroutières tout en se montrant beaucoup moins gourmands que les 7,6l/100km réclamés par ce 1.4l pendant mes quelques jours d’essai.

Ne reste qu’à patienter…

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Pour résumer

Hyundai se lance à son tour dans le grand bain du label écologique en proposant une version Blue Drive de son i30. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un bloc diesel qui s’y colle (pour l’instant du moins), mais le moteur 1.4l essence de 109 chevaux, couplé à un système de coupure du moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt, l’ «Idle Stop & Go» ou ISG.

Nicolas Morlet
Rédacteur
Nicolas Morlet

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