Essai Ford Focus CC TDCI 136 : sur la route (2/3)
Après la présentation de notre véhicule, intéressons nous maintenant à ce qu'il vaut sur la route.
Après la présentation de notre véhicule, intéressons nous maintenant à ce qu'il vaut sur la route.
En ville, le 2.0 TDCI est un bon compagnon. Nerveux et souple, il sait s’extirper du flot de véhicules tout en se faisant discret à bas régime. En accélération en revanche, le turbo siffle et la soupape de dépression se fait entendre à chaque lever de pied. Si on ne remarque que très peu ce bruit toit fermé, en cabriolet il s’avère, à la longue, assez gênant. Notons immédiatement un excellent point : la commande de boite. Le guidage est excellent, le rapport s’enclenche rapidement et sans accroche, c’est un réel plaisir que de manipuler ces six rapports, d’autant plus que le levier est agréable en main. La vision vers l’avant est bonne grâce à des montants de pare-brise pas trop imposants. A l’arrière, c’est forcément moins bon mais le radar de recul permet, lors des manœuvres, de compenser ce petit défaut. Le rayon de braquage est court et la direction relativement souple. En mode coupé, nous avons donc une voiture agréable à mener. En cabriolet, les désagréables odeurs de diesel envahissent l’habitacle au premier feu rouge. Ce n’est certes pas un problème spécifique à cette Focus CC, mais il ne faut pas négliger cet aspect lors de l’achat. Le bruit des clignotants est également un souci. Son volume est beaucoup trop faible et si on l’entend en ville en coupé et radio éteinte, ce n’est plus le cas dès que le toit est ouvert ou qu’il y a du bruit ambiant. Un détail agaçant.
Sur autoroute, le dynamisme du moteur est sécurisant. La direction, ni trop souple ni trop dure, est agréable. Elle est toutefois très directe avec un point neutre quasi inexistant. Certains apprécieront, d’autres moins. A régime stabilisé, le bruit est contenu. Aucune turbulence, au niveau des rétroviseurs par exemple, ne se fait entendre. La où cette Focus se révèle, c’est en cabriolet. Il s’agit tout simplement du meilleur compromis entre grand pare-brise qui anéantit toute sensation et pare-brise trop court qui impose quasiment le filet anti-remous en permanence. Le simple fait de baisser ou monter les vitres suffit à contrôler les sensations que l’on désire. Installer le filet anti-remous est inutile tant il est efficace : une fois en place, on se croirait dans un coupé avec un toit ouvrant, le bruit en moins. On sera alors content de l’adopter lors des matinées plus fraîches de l’arrière saison.
Partons maintenant sur des petites routes plus à même de nous révéler les points forts et faibles de l’auto. La Focus CC est plaisante à mener à allure soutenue, le moteur officie agréablement si l’on excepte le bruit du turbo. Dynamique, il permet de sortir rapidement d’une courbe. Le train avant précis et la direction directe autorisent un placement idéal de la voiture en courbe. Le train arrière suit sans souci. Il faut noter une prise de roulis lors de l’attaque franche d’un point de corde. Ce phénomène s’explique d’une part par le poids du CC mais également par des réglages châssis typés confort, tout à fait légitimes sur ce type d’auto. Gros point noir tout de même : le freinage. Si le toucher est agréable, il change de consistance au bout de quelques freinages appuyés avant de s’évanouir complètement peu de temps après. Ceci vient en adéquation avec les choix du réglage du châssis et ne destine donc absolument pas l’auto à l’attaque. Dommage, car le train avant est un cran au dessus. Reprenons un rythme plus calme qui sied mieux à cette CC. Là, on apprécie encore une fois ce compromis parfait entre calme ennuyeux et turbulences gênantes. Les joies du cabriolet prennent tout leur sens. Par temps plus frais (ce qui était loin d’être le cas durant cet essai), il est possible de profiter des sièges chauffants. Il y a cependant un terrible défaut sur la Focus CC : les ceintures arrière qui battent au vent et claquent sur le cuir de la banquette. Après un premier arrêt pour essayer de les plaquer correctement, puis un deuxième, j’ai renoncé. Seule solution, installer le filet anti-remous. Ce dernier, en prenant appui sur les ceintures rebelles, supprime le phénomène.
Au final, il faut retenir de cet essai routier le grand plaisir que procure cette Focus CC que ce soit en coupé, bien insonorisé, ou en cabriolet. La voiture pourrait être plus sportive, mais elle perdrait de sa polyvalence et de son confort. La consommation moyenne réelle s’est établie à 6,9 l/100 km, 0,3 de plus que ce que l’ordinateur de bord indiquait. C’est tout de même un peu plus d’un 1,5 l/100 km de moins que sur la VW Eos, avec boite DSG il est vrai.
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