Arrivant après la concurrence, Citroën a permis d’éviter les erreurs commises par les autres. Ainsi, la marque aux chevrons la place volontairement dans le haut du segment, que ce soit en termes de dimensions ou de tarif. En effet, le semi échec du Modus (qui a découlé sur la création de la variante Grand Modus), a décidé des dimensions, afin de proposer un modèle jouissant d’une réelle polyvalence. Autre constat, cette fois concernant le prix. Citroën s’est aperçu que la moyenne de prix de vente de ses C4 Picasso était bien plus élevée que celle des Scénic. La recette est donc la même pour le C3 Picasso, avec un style et une finition plus attractive, permettant un positionnement un peu plus haut de gamme que les Grand Modus ou Note.
Concernant les tarifs, justement, la gamme débute à 14 950€, pour la finition Attraction avec le moteur essence 1,4l VTI de 95ch. Un modèle à oublier, puisqu’il ne dispose pas de climatisation en série, caractéristique absolument incompatible avec la surface vitrée de ce minispace. Il faut donc soit opter pour une climatisation (950€) ou alors passer un niveau supérieur, dénommé Confort, qui offre en plus les airbags rideaux, le régulateur & limiteur de vitesse, la radio CD ainsi que, bien entendu, la climatisation. Une finition vendue 2000€ de plus que l’Attraction. En diesel, le prix d’appel est de 16 950€, pour le HDI 90 Attraction.
En haut de gamme, la finition Exclusive est disponible pour 1500€ de plus que la Confort. Elle ajoute de nombreux éléments de style ainsi que la clim automatique, l’aide au stationnement arrière, les vitres électriques arrière ainsi que le volant cuir. Les motorisations hautes, disponibles avec les finitions Confort et Exclusive sont pour le diesel le HDI 110 du groupe PSA et en essence, le VTI 120 conçu en collaboration avec BMW. Enfin, le Black Pack se propose pour 300€, avec les jolies jantes alliage bicolore de 17pouces et les boucliers peints en noir brillant.
Cette gamme est rehaussée par une palette de coloris gais, mettant en valeurs les lignes du modèle. Si le Bitter Lemon (vert acidulé) est bien connu pour avoir illustré les premiers clichés officiels du modèle, le rouge Sanguine ou le bleu métallisé habillent parfaitement ce véhicule au style jovial et tendance.
En effet, le C3 Picasso surfe sur une mode venue du Japon, celle des cubes à roulette. Un genre initié par les Nissan Cube et Toyota bB, qui s’est répandu par delà les frontières de l’archipel nippon grâce à la marque Scion aux Etats-Unis et à la Daihatsu Materia en Europe. Le C3 Picasso avance donc des formes cubiques (quoi de plus normal, étant donnée son nom ?) mais aux coins arrondis. L’inspiration semble à chercher du côté de l’iPhone, objet duquel Citroën aimerait rapprocher sa nouvelle création sur le plan du marketing et de l’image.
Toutefois, le C3 Picasso n’est pas simplement un cube. Son détail est soigné, que ce soit la forme des baguettes, la ligne de ceinture de caisse ou les garnitures de grilles. Maillages aux lignes très actuelles, accessoires tendances et jantes bien en accord avec le style global font du C3 Picasso un véhicule avenant, agréable à contempler et bien dans son époque. Ceci est d’autant plus vrai face à une concurrence au style sage (Nissan Note, Renault Modus) ou vieillissante (Opel Meriva). Bref, le C3 Picasso semble craindre assez peu de monde sur le plan de l’originalité et de l’aspect mode. Ses concurrents sur ce plan semblent être le Kia Soul (bientôt à l’essai dans nos colonnes) et le Nissan Cube,
dont l’arrivée tardive risque de souffrir de cette Citroën décidemment bien agréable.
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