La startup californienne Drako a dévoilé son deuxième modèle de production, un « hyper-SUV » entièrement électrique appelé le Dragon. Après la super-berline Drako GTE basée sur la Fisker Karma, présentée en 2019 et produite à seulement 25 exemplaires, Drako dévoile un SUV qui entend révolutionner le segment, avec une monocoque en fibre de carbone, et un groupe motopropulseur à quatre moteurs produisant un monstrueux 2 000 ch…
Un design à l'italienne ?
Ce SUV a été conçu par Lowie Vermeersch, qui a été formé chez Pininfarina et qui a travaillé sur des modèles comme les Ferrari 458 Italia, Ferrari FF ou encore la Maserati BirdCage 75th anniversario, avant de fonder GranStudio en Italie. On trouve en effet une patte assez italienne dans le design global de ce SUV, qui propose deux grandes portes papillon, une ligne de toit de style coupé, des jantes en alliage de 23 pouces et une aérodynamique agressive comprenant une large ouverture dans la calandre créant une sorte de passage de flux d’air vers le capot. Le Dragon mesure 5,05 mètres de long, 2.05 mètres de large et 1.60 mètre de haut, avec un poids à vide de 2254 kilos, soit un gabarit un peu supérieur au Tesla Model X tout en pesant 250 kg de moins que le P100D. A l’arrière, la ligne du SUV se termine en quelque sorte en « fastback » surélevé avec un béquet intégré à la carrosserie et des optiques qui ressemblent un peu à deux du X8. La visibilité par contre…
À l'intérieur de la cabine à cinq places, c’est la foire aux écrans. On remarque un écran tactile massif de 17,1 pouces pour l'infodivertissement sur la console centrale, un groupe d'instruments numériques plus petit assez anguleux en guise de tableau de bord, deux écrans pour les caméras remplaçant les rétroviseurs et deux tablettes de même taille sur les dossiers des sièges pour les passagers arrière. Le volant quant à lui rappelle fortement le design des volants Ferrari.
Va-t-il disperser le Model X façon puzzle ?
La société affirme en toute modestie que le Dragon est "le SUV hyper-luxe de production le plus puissant, le plus rapide et le plus rapide de l'histoire". En effet, sur le papier, avec une puissance combinée de 2 000 ch, Drako annonce un 0-100 Km/h en 1,9 seconde, un ¼ de Mile en 9 secondes et une vitesse de pointe de plus de 320 Km/h. À titre de comparaison, le Tesla Model X Plaid, qui détient actuellement ces titres, produit 1 020 ch, accélère de 0 à 100 en 2,5 secondes, parcourt un quart de mile de 9,9 secondes et culmine à 262 Km/h. Il faut cependant noter que les chiffres de Tesla ont été confirmés en vrai, alors que Drako ne nous a donné que des estimations puisque le Dragon n'est pas encore en production. Mais quid de l’autonomie ?
Le modèle est basé sur une structure en fibre de carbone qui, selon Drako, permet d'économiser 50 % du poids du châssis tout en offrant une rigidité structurelle deux fois supérieure à celle d'un SUV conventionnel. La batterie montée au sol annonce 676 kilomètres d'autonomie estimée EPA et prend en charge une charge de 500 kW, bien que la capacité ne soit pas précisée. Autant dire que ces performances sont à prendre avec des pincettes, voire même des étais…
La suspension adaptative modifie la garde au sol en fonction du mode sélectionné, avec 163 mmsur Tarmac, 213 mm sur Cruise et jusqu'à 315 mm sur Overland. Les freins en céramique de carbone mesurent 420 mm avec des étriers à dix pistons à l'avant et 410 mm avec des étriers à six pistons à l'arrière.
Le Drako Dragon a un prix catalogue de 290 000 $, ce qui est étonnamment bas par rapport au prix demandé de 1,25 million de dollars du Drako GTE. Si vous voulez la première édition, celle-ci est limitée à 99 unités avec des frais de réservation de 5 000 $. Les livraisons du Drako Dragon ne sont pas attendues avant 2026, avec une production prévue de 5 000 unités par an. On change donc radicalement d'échelle de production par rapport à la GTE. Reste à voir quel est le business plan productif de la start-up...