La photographie d'illustration de ce billet suffit à appréhender l'état d'esprit de la chancelière allemande concernant le dossier Opel. En résumé Angela Merkel commence à être sérieusement agacée par l'attitude de la maison mère américaine General Motors. Dans un entretien accordé à un quotidien germanique, elle a de nouveau élevé le ton de la voix stigmatisant les atermoiements de GM. Dans le même temps, elle admet que la résolution du dossier ne devrait pas intervenir rapidement alors que les autorités politiques du pays souhaitent (enfin souhaitaient...) une sortie de crise avant le 27 septembre et les élections législatives.  De son côté GM se donne un délai de réflexion supplémentaire afin d'opter pour le meilleur choix. Time is money.

Au fil des mois, la chancelière allemande n'a cessé de s'impliquer en personne dans le dossier Opel. Tentant d'user de son influence auprès de la Maison blanche, elle a invité l'administration Obama à faire pression sur GM pour un dénouement rapide.

Les décideurs politiques américains ont finalement botté en touche expliquant que la décision finale était uniquement dans le camp du nouveau General Motors. Un constructeur américain qui a depuis revu sa position prévoyant même jusqu'à restructurer financièrement sa filiale au Blitz tout en reconnaissant être toujours vendeur, ou pas. Le bon grain de l'ivraie...

"General Motors ne peut pas rouvrir la porte tous les jours, déclarer étudier toutes les options pour finalement ralentir le processus", s'est exprimée Angela Merkel tout en glissant un petit tacle en direction du constructeur US. "Oui on peut comprendre que le dossier monté par RHJ International soit le plus intéressant pour GM puisqu'il permettrait le futur rachat d'Opel", a-t-elle attaqué.

Privilégiant depuis le début l'offre de Magna, Angela Merkel avait pourtant indiqué que l'Allemagne était prête à revoir sa position initiale sur RHJ ouvrant alors la porte à un soutien financier. Pour mémoire 25 000 emplois directs sont en jeu outre-Rhin. A suivre évidemment.

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Source : Reuters.