Diess resterait DG de Volkswagen mais avec moins de pouvoir
par Elisabeth Studer

Diess resterait DG de Volkswagen mais avec moins de pouvoir

Le DG de Volkswagen, Herbert Diess, devrait probablement demeurer à la tête du plus grand constructeur automobile européen dans le cadre d'une solution qui le verra céder certaines responsabilités, des mesures rendues « nécessaires » suite aux vives tensions générées auprès des dirigeants syndicaux, vent debout face aux récents propos du dirigeant sur les pertes d’emplois que nécessiterait la transition écologique.

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Une solution permettant de calmer les tensions au sein et autour de Volkswagen

La solution qui serait adoptée devrait ainsi potentiellement mettre fin aux vives tensions apparues en interne de Volkswagen, semant l'incertitude chez les investisseurs et entraînant une chute significative du cours des actions privilégiées du groupe ces dernières semaines.

Diess devrait demeurer DG de Volkswagen

Après de longues négociations menées par le président du conseil de surveillance de Volkswagen, Hans Dieter Poetsch, une voie aurait été trouvée grâce à laquelle Diess, 63 ans, qui dirige l'entreprise depuis avril 2018, conservera probablement son emploi, ont ainsi indiqué des sources proches du dossier.

Selon l’une des personnes au fait des négociations, la solution retenue irait dans le sens du règlement du différend et du maintien de Diess en tant que DG.

Diess concentré sur la stratégie, plus de pouvoir pour Ralf Brandstätter

Le responsable de la marque VW, Ralf Brandstätter, devrait rejoindre le conseil d'administration – confirmant ce que des sources ont indiqué à Reuters le mois dernier – tandis que Diess se concentrerait sur la stratégie du constructeur.

Diess a déjà cédé la responsabilité de la marque Volkswagen à Brandstätter l'année dernière après des semaines de querelles entre les puissants dirigeants syndicaux et différents responsables de l'entreprise sur le rythme et l'ampleur des plans de réduction de coûts.

Le journal allemand Handelsblatt avait préalablement indiqué que Volkswagen était proche d'un accord qui pourrait permettre à Diess de rester. Le cours des actions VW ont prolongé leurs gains après la publication de cette information, clôturant en hausse de 3% sur la journée.

Des propos de Diess sur l’emploi qui ne passent pas

L'avenir de Diess est en jeu depuis qu'il a évoqué – en septembre dernier - le risque de suppressions d'emplois de grande envergure, compliquant les efforts du constructeur automobile pour élaborer un plan d'investissement sur cinq ans qui sera discuté jeudi par le conseil de surveillance.

Diess et les représentants syndicaux de Volkswagen se sont particulièrement affrontés ces dernières semaines sur son style de gestion et sa stratégie d’électrification. Lors d’une précédente réunion du conseil de surveillance, le DG a averti que 30 000 emplois pourraient être supprimés en cas de difficultés de mise en œuvre de la transition industrielle : des propos qui ont mis le feu aux poudres.

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Si un tel scénario voit le jour, cela confirmerait les rumeurs qui circulaient ces derniers temps.

En novembre dernier, déjà, les medias allemands laissaient entendre que Ralf Brandstätter, DG de la marque Volkswagen, pourrait être nommé au conseil d’administration, où il prendrait la responsabilité des marques de marché de masse du groupe, à la place de Diess.

Le conseil de surveillance discute actuellement de ce qu’on appelle le cycle de planification. Il s’agit de déterminer quels modèles seront construits dans quelle usine, ce qui entraînera des investissements correspondants si le contrat est attribué, mais si un modèle est abandonné, la menace de pertes et de suppressions d’emplois pèsrae sur les têtes des salariés.

Or, comme le rapporte le media allemand Handelsblatt, cette année « le DG, qui joue généralement un rôle central, sera largement exclu du cycle de planification ».

Au lieu de cela, les discussions avec les comités d’entreprise seraient principalement dirigées par les responsables des marques du groupe ainsi que par le patron de Porsche, Oliver Blume, en tant que directeur de la production du groupe et le directeur des ressources humaines Gunnar Kilian.

Le journal indique que Diess est tenu informé des consultations sur l’attribution des usines, notamment en ce qui concerne Hanovre, Wolfsburg et d’autres régions.

Les différents cercles de travail du groupe indiquent toutefois que le supposé homme fort du constructeur n’y est pas directement impliqué.

Au final, vers une sortie de Diess en douceur pour ne pas affoler les marchés ? Ou présence d’autres luttes de pouvoir en interne ?

Alors que le style de gestion de Dies est source de tensions avec le comité d’entreprise et contrarie le gouvernement de Basse-Saxe, Handelsblatt indiquait récemment que les familles Porsche/Piëch continueraient à s’accrocher au dirigeant précisément à cause de sa décision – stratégique – de conduire Volkswagen à marche forcée vers les motorisations électriques. Une telle politique renforçant la confiance des investisseurs sur le marché des capitaux.

Sources : Reuters, Handelsblatt

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Pour résumer

Le DG de Volkswagen, Herbert Diess, devrait probablement demeurer à la tête du plus grand constructeur automobile européen dans le cadre d'une solution qui le verra céder certaines responsabilités, des mesures rendues « nécessaires » suite aux vives tensions générées auprès des dirigeants syndicaux, vent debout face aux récents propos du dirigeant sur les pertes d’emplois que nécessiterait la transition écologique.

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