Les ennuis continuent pour Volkswagen et ses dirigeants, suite au dieselgate. Un ancien ingénieur de Volkswagen a ainsi été condamné vendredi par un tribunal de Detroit à 40 mois d'emprisonnement dans une prison fédérale et 200.000 dollars d'amende pour son rôle dans l'affaire.
A sa sortie de prison, ses « ennuis » ne seront pas finis pour autant puisqu'il sera ensuite soumis au régime de liberté surveillée pendant deux ans. Il pourra également faire alors l'objet d'une expulsion vers l'Allemagne.
Rappelons qu'en septembre 2016, James Liang avait plaidé coupable. Il encourait alors une peine maximale de 5 ans de prison et 250.000 dollars d'amende. Néanmoins, son choix de bien vouloir coopérer avec la justice américaine dans l'enquête aura permis de nuancer sa peine, l'accusation n'ayant requis au final que trois ans de prison et 20.000 dollars d'amende.
A noter que James Liang est l'un des deux employés de Volkswagen à plaider coupable. Il est vrai que les autres accusés dans l'affaire se trouvent pour la plupart en Allemagne et matériellement hors de portée de la justice américaine. Au total, sept dirigeants et ingénieurs du groupe allemand ont été inculpés aux Etats-Unis. James Liang est le premier à être condamné. Employé en tant qu'ingénieur de 1983 à 2008 à Wolfsburg, il travaillait au département chargé du développement du diesel.
Le juge américain a argumenté sa sentence en estimant que Robert Liang savait que le constructeur automobile allemand commettait une duperie et qu'il avait œuvré en vue de le couvrir.
Si la presse américaine dans son ensemble tient à relayer les charges mises en avant par la justice contre Volkswagen, la presse francophone se veut quant à elle beaucoup plus discrète sur le sujet, alors même que les propos du juge sont pour le moins accusateurs. Selon lui, la "conspiration" a "engendré une fraude massive et stupéfiante à l'encontre du consommateur US, attaquant et détruisant le fondement même de notre système économique". Ajoutant qu'il s'agissait d'"un crime très grave et troublant".
L'avocat de James Liang, Daniel Nixon, a déclaré quant à lui que son client n'était pas avide ou immoral, mais qu'il avait suivi des ordres afin de pouvoir garder son emploi. Il a également tenu à souligner que sa "collaboration" avait "permis d'inculper" d'autres responsables du groupe, dont Olivier Schmidt. Ce dernier, arrêté en début d'année aux Etats-Unis, est la deuxième personne qui choisi de plaider coupable, ce qu'il a fait en début de mois. Il attend désormais sa sentence qui doit être prononcée le 6 décembre prochain.
Rappelons que Volkswagen a dû payer quelque 22 milliards d'amendes aux Etats-Unis pour avoir équipé ses voitures diesel de logiciels paramétrés de telle manière que ses véhicules puissent satisfaire aux exigences des contrôles anti-pollution américains. Le constructeur a par ailleurs été contraint de rappeler près de 600.000 voitures aux Etats-Unis. Pays, où au total, sept dirigeants et ingénieurs de VW ont été inculpés.
Sources : Associated Press, AFP, Automotive News
Crédit Photo : Volkswagen