D'après une dépêche de l'AFP, Rupert Stadler, l’ancien PDG d’Audi, va plaider coupable dans l'affaire du "Dieselgate". Cela devrait clore les poursuites pour sa part et limiter ainsi les conséquences pour sa personne.
C'est un revirement de stratégie pour Stadler qui jusqu'à présent contestait les faits qui lui sont reprochés par la justice allemande. Dans cette affaire dite du "Dieselgate", la justice reproche au groupe Volkswagen et à certains anciens dirigeants, d'avoir organisé sciemment la triche aux émissions polluantes. En gros, les véhicules passaient les tests d'homologation haut la main en détectant électroniquement les phases de test.
En condition de roulage normal, la dépollution ne se faisait pas du tout de la même manière, émettant dans l'atmosphère bien plus d'oxydes d'azote par exemple (NOx) que la limite autorisée. Rupert Stadler niait la volonté de triche et surtout de polluer plus. Une défense qui visiblement ne tient plus et un accord devrait donc être entériné suite à ce "plaider coupable".
Le tribunal régional de Munich devrait, en échange de cette reconnaissance de culpabilité (ou aveux) condamner Stadler à une peine de prison avec sursis d’un maximum de deux ans. Une amende de 1,1 million d'euros devrait également être prononcée.
L'ancien boss d'Audi, âgé désormais de 60 ans, est accusé dans un procès pénal en Allemagne depuis deux ans et demi. Il n'est pas le seul accusé puisqu'à ces côtés on retrouve par exemple Wolfgang Hatz 0ancien directeur chez Audi et Porsche, ainsi que Giovanni Pamio, Ingénieur chez Audi. La défense de Stadler consistait à nier avoir été au courant des agissements des cadres de l'époque. Sauf que le Tribunal est arrivé à la conclusion que Stadler savait au plus tard à l'été 2016. Or, à cette date il n'a rien fait pour arrêter la fraude, ni la faire connaître, ni arrêter la vente des moteurs truqués.
Le Tribunal est donc enclin à parler de "fraude par omission". Cependant, les autres chefs d'accusation comme "émission de faux certificats" et "publicité mensongère" sont abandonnés. Avec les aveux, Stadler aura donc du sursis. Ces aveux doivent formellement être prononcés dans quinze jours et le jugement rendu courant juin, selon une source judiciaire.
Par contre, ce ne devrait pas être le cas des deux autres prévenus susnommés. En effet, le Parquet souhaiterait de la prison ferme pour eux. Bien qu'ayant aussi accepté le "plaider coupable" et la formulation d'aveux devant le tribunal, Hatz et Pamio pourrait être condamnés à de la prison ferme pour un rôle bien plus décisif dans la fraude reconnue à l'automne 2015 par le groupe Volkswagen. Avec les aveux, les peines seront tout de même allégées. Reste à voir si le tribunal suivra les réquisitions du parquet ou pas.
Mois après mois, on avance dans la partie juridique de l'affaire du Dieselgate. Mais, il reste encore pas mal de procédures ouvertes contre d'autres constructeurs qui n'ont pas utilisé une boucle de détection de phases de test mais, plus simplement des valeurs temporelles, de température, etc. Une utilisation de la "zone grise" de la loi qui est plus difficile et longue à démontrer. On n'en a pas fini avec cette affaire qui a largement terni la réputation du carburant gras et sa technologie pourtant très intéressante pour les "gros rouleurs".
Quant à l'amende, elle parait salée, mais il faut rappeler que Stadler chez Audi émargeait à plus de 6 millions d'euros par an et même plus de 7,5 certaines années. Il a largement bénéficié des très bons résultats d'Audi, qui vendait alors...des moteurs truqués.
D'après une dépêche de l'AFP, Rupert Stadler, l’ancien PDG d’Audi, va plaider coupable dans l'affaire du "Dieselgate". Le Tribunal Régional de Munich devrait donc condamner Stadler à un maximum de 2 ans avec sursis et une amende de 1,1 million d'euros.
Une étape de plus dans l'affaire du Dieselgate qui a pour longtemps entaché la réputation des moteurs Diesel, hélas.
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