L'arrivée sur Stuttgart plante le décor... Des énormes étoiles Mercedes sur des bâtiments visibles de loin, mais aussi des tas de mulets camouflés qui roulent dans la ville de jour comme de nuit. Futurs Classe B, Classe A, SL et CLC (Coupé 4 portes type CLS sur base de Classe C) circulent ainsi aux alentours des usines du constructeur. A partir de là, nous nous rendions bien compte que nous nous rapprochions du saint des saints, le département de recherche et développement.
La visite commença par des discours d'experts nous vantant le développement du moteur (introduction d'un 4 cylindres) entre autres, qui ont permis à Mercedes d'améliorer sensiblement l'autonomie mais aussi l'empreinte carbone de son nouveau ML. La meilleure illustration en est le chiffre de consommation mixte avancée de la version 250 Bluetec, avec 6l/100 km et un plein permettant d'abattre 1 500 km environ avant la panne sèche. Mais pour atteindre de tel chiffres, tous les détails comptent. C'est ainsi que nous apprenons que pêle-mêle le traitement de la coque des rétroviseurs a été particulièrement travaillée (CX de 0.32 record du segment), la direction toute électrique sans hydraulique permet d'économiser un entrainement par la courroie, la boite automatique a été optimisée, un start/stop développé par Bosch introduit etc. Mercedes s'est fendu d'un camembert précisant en pourcentage l'importance des organismes impliqués dans la réduction globale de la consommation.
Ensuite, nous avons été amenés à observer les véritables machines de torture que sont les bancs de tests des châssis. Des bras oscillants permettent ainsi de simuler une circulation sur tous les types de terrains pour vérifier les amortisseurs et essieux conçus par les ingénieurs du département de recherche et développement. Néanmoins, pour s'assurer de l'intégrité et de la rigidité de la caisse, les techniciens montent sur un équipement sophistiqué un prototype terminé, et le sollicite dans des conditions de tests extrêmes. Ainsi, 300 km passés sur cette machine infernale, en représente en fait 3000 effectués sur route. A titre d'information, les différents mulets qui furent envoyés aux quatre coins du globe ont parcouru plus de 7 millions de kilomètres cumulés, comme en Namibie par exemple.
Puis un passage par l'atelier "sécurité" nous permit d'apprécier le travail fou des ingénieurs qui à toutes les étapes du développement du châssis et des équipements, doivent penser à la conception d'une caisse aussi rigide que possible mais capable de dissiper l'énergie en cas de choc. Un casse-tête qui passe par l'élaboration de modèles entièrement numériques qui servent de base aux crash-tests. Magnésium et aluminium font partie des matériaux aux propriétés offrant le meilleur compromis entre rigidité et absorption de l'énergie. Au-delà de ça, une maquette toute en coupe nous permettait d'observer le placement des différents airbags qui donnent une impression de bulle matelassée à ce nouveau Classe M. Capot actif pour limiter les blessures en cas de choc avec les piétons, montant B renforcé pour améliorer la sécurité en cas de choc latéral, coussins protégeant les genoux, bassins, têtes etc rien a été oublié. Mercedes a également adapté son système Presafe (sécurité active) dans sa version la plus évoluée en provenance de la Classe S.
Enfin, une visite au département du design nous offrait la possibilité de réaliser le bond en qualité perçue entre la version pionnière de 1997 et le tout dernier présenté hier. Plus que jamais, le choix des matières et différents panneaux fut fait avec soin, avec un ajustement chirurgical. Bois mat, laqué, aluminium peuvent être sélectionné par le client, avec une personnalisation qui peut aller assez loin, notamment pour les selleries. Les équipements dernier cri font ainsi du SUV star du constructeur le plus avancé en termes de technologie embarquée.
Au moment du levé de voile en soirée à l'occasion d'un évènement dans la Carl Benz Arena à proximité du musée, nous avons apprécié les proportions et subtilités de ce nouveau Classe M en live. Clairement celui-ci apparait plus massif dans l'allure que son prédécesseur, tout en étant plus sobre. Voilà justement un élément intéressant, la modernité du design toute relative de la nouvelle mouture ne permet pas de marquer la différence d'époque avec la version qu'elle remplace. Si bien qu'un quidam non concerné par l'actualité automobile, ne pourra pas forcément trouver lequel des deux modèles est le plus récent.
Les prochaines étapes: ouverture des commandes en juillet, essais presse en septembre et premières livraisons en novembre. Reste une grande inconnue non révélée à ce jour, la grille des tarifs...
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