Les constructeurs chinois pour les nuls : JAC
Depuis plus de 50 ans déjà, JAC est présent sur le marché chinois. Tout d'abord avec des camions, puis des voitures. Il est l'un des plus actifs sur les marchés d'export.
Depuis plus de 50 ans déjà, JAC est présent sur le marché chinois. Tout d'abord avec des camions, puis des voitures. Il est l'un des plus actifs sur les marchés d'export.
C'est en 1964 qu'est fondé Hefei Jianghuai Automobile, à Hefei, province d'Anhui. Le constructeur deviendra Anhui Jianghuai Automobile Co (JAC) en 1997. Il s'agit d'une entreprise publique, principalement détenue par la municipalité de Hefei et la province d'Anhui. Une localisation qui explique également que Pékin a longtemps cherché une union entre JAC et Chery, les deux constructeurs de la province.
Jusqu'en 2000 JAC ne produisait que des camions et des bus, sous la marque Jianghui. Il reste d'ailleurs encore aujourd'hui un acteur majeur en la matière sur le marché chinois. Les choses commencent à évoluer dès 1996, avec un accord de partenariat avec Hyundai. Il concerne tout d'abord des petits camions. Et en 1997, la décision est prise de se lancer sur le marché automobile. Mais ce n'est qu'en 2001 que l'accord avec Hyundai est signé, et le JAC Refine (瑞风), version produite sous licence du Hyundai H1 apparaît en mars 2002. Il deviendra rapidement l'un des modèles les plus vendus de sa catégorie.
Il sera le seul produit de JAC jusqu'en 2007, le constructeur n'ayant alors pas de licence pour produire des voitures particulières. Puis arrive le SUV Eagle (Ruiying 瑞鹰), accompagné de la précieuse licence accordée par la NDRC. Malgré la rupture de l'association avec Hyundai, il s'agit de la première génération de SantaFe, remaniée pour l'occasion, mais toujours bien identifiable. JAC présente au même moment sa première berline, la Binyue. En partie inspirée d'une Mercedes Classe-C, elle fait sensation avec l'étoile (à 5 branches et non 3) du logo JAC sur sa calandre... Suivra en 2008 la Tongyue au dessin signé Pininfarina.
JAC se tourne assez rapidement vers l'export, mais n'a pour l'heure jamais visé l'Europe. En 2011, les premiers exemplaires sont ainsi exportés vers le Brésil, où la marque rencontrera un certain succès. Jusqu'à y établir une unité de production. Néanmoins, JAC a été l'un des plus touchés par la chute du marché brésilien. Et après 18000 exemplaires en 2012, soit 0,5% de part de marché, les ventes ont difficilement atteint 2000 unités en 2016, pour seulement 0,1% de pénétration.
En 2016, JAC a également changé de logo (ci-dessus). L'étoile à 5 branches est alors remplacée par un blason ovale simplement orné du nom de la marque en lettre stylisées. L'inspiration Mercedes est donc remplacée par... Kia.
Quelques grandes dates:
Jusqu'à présent, JAC a résisté à la tentation de créer de nouvelles marques. Une seule marque donc, avec plusieurs lignes de produits : Heyue (和悦), Refine (瑞风) et iEV pour les modèles électriques. Plus la petite Yueyue( 悦悦). Heyue devant désigner des modèles plus économiques, Refine ciblant une gamme moyenne.
JAC vient juste de signer sa toute première coentreprise. Annoncée il y a quelques mois, JAC-Volkswagen prévoit ainsi de débuter sa production dès 2018, avec une offre entièrement dédiée aux véhicules électriques. Qui pourraient être vendus sous une nouvelle marque.
Crédit illustration : JAC
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