Chine : naissance d'un quatrième Lotus ?
par Joest Jonathan Ouaknine

Chine : naissance d'un quatrième Lotus ?

En matière de Lotus, il y a "le" Lotus, celui de Colin Chapman. Fut un temps où Tony Fernandes avait une écurie nommée Lotus Racing, puis Team Lotus. Les habitués du Blog Auto  connaissent Lotus-Youngman. Nous avions d'ailleurs fait un schéma pour expliquer les liens entre les trois entreprises. Mais désormais, il y en aura un quatrième : Lotus Goldstar !

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En matière de Lotus, il y a "le" Lotus, celui de Colin Chapman. Fut un temps où Tony Fernandes avait une écurie nommée Lotus Racing, puis Team Lotus. Les habitués du Blog Auto  connaissent Lotus-Youngman. Nous avions d'ailleurs fait un schéma pour expliquer les liens entre les trois entreprises. Mais désormais, il y en aura un quatrième : Lotus Goldstar !

En effet, jeudi dernier, Lotus, Proton et Goldstar se sont mis d'accord sur une joint-venture chinoise. Tun Dr Mahathir Mohamad (PDG et ancien premier ministre malaisien) et Dato’ Abdul Harith Abdullah (président) représentaient Proton. Jean-Marc Gales (PDG de Lotus Cars) et Rohime Shafie (directeur de Lotus Group et directeur financier de Proton) représentaient Lotus. Enfin, Zheng Qianghui (PDG) et Zhai Wenliang (président) représentaient Goldstar.

Suite à cet accord, Goldstar va fabriquer des Proton, en Chine, sous le nom de Lotus. Ce qui ne veut pas dire qu'il compte produire des Elise et autres Evora. Par contre, il devrait prendre en main leur distribution en Chine.

Des Proton badgées Lotus, pour la Chine ? Cela existe déjà, avec Youngman. Depuis son divorce en 2012, l'ex-mari est en roues libres. D'autant plus que ses moyens techniques et financiers sont très limités. Lotus, Proton et Goldstar s'imaginent sans doute qu'ils pourront vite s'en débarrasser. C'est sous-estimer le pouvoir de nuisance du constructeur (dont il n'hésite pas à se servir.) Goldstar, modeste fabricant d'engins de T.P., n'a aucune expérience de l'automobile. Surtout, il ne possède pas de licence d'état l'autorisant à commercialiser des voitures. Pékin n'a pas forcément envie de voir un nouveau constructeur sur le marché. Alors que Youngman possède deux sites de productions. En plus, il a effectué pas mal de dépôts de noms (notamment celui de "Lotus".)

Dés lors, plusieurs stratégie sont possibles. Soit Proton et Goldstar refusent tout dialogue et Youngman adopte la tactique de la terre brûlée. Le risque est que même privé d'oxygène, il survive plusieurs années (comme Hawtai, ex-partenaire de Hyundai.) Et qu'une fois mort, un tiers récupère ses moyens industriels (et se mette à produire des Proton sur lesquels les Malaisiens n'ont aucune prise.) Sinon, Youngman pourrait revendre à Goldstar tout ou partie de sa division automobile. En prime, cela aiderait ce dernier à démarrer plus vite (tant sur le plan industriel qu'administratif.) La dernière solution, c'est que face aux blocages, Proton soit obligé de se rabibocher avec Youngman (comme il l'a fait en 2010.) L'accord Proton-Goldstar de 2015 irait aux orties, avec l'accord Proton-Dongfeng... Et l'accord Proton-Goldstar de 2003.

Crédits photos : Lotus (photo 1) et Youngman (photo 2)

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En matière de Lotus, il y a "le" Lotus, celui de Colin Chapman. Fut un temps où Tony Fernandes avait une écurie nommée Lotus Racing, puis Team Lotus. Les habitués du Blog Auto  connaissent Lotus-Youngman. Nous avions d'ailleurs fait un schéma pour expliquer les liens entre les trois entreprises. Mais désormais, il y en aura un quatrième : Lotus Goldstar !

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