Chine: MAN au chevet de Sinotruk?
D'ordinaire, en Chine comme ailleurs, les nouvelles des constructeurs de poids-lourds n'intéressent pas grand monde. Mais la possible acquisition de 25% de MAN est devenu une affaire d'état.
D'ordinaire, en Chine comme ailleurs, les nouvelles des constructeurs de poids-lourds n'intéressent pas grand monde. Mais la possible acquisition de 25% de MAN est devenu une affaire d'état.
D'ordinaire, en Chine comme ailleurs, les nouvelles des constructeurs de poids-lourds n'intéressent pas grand monde. Mais la possible acquisition de 25% de Sinotruk (N°3 Chinois du poids-lourd avec 20% du marché) par l'Allemand MAN est devenu une affaire d'état.
Pourtant, les deux fiancés sont consentants.
Sinotruk se plaint de manquer de moyens techniques et financiers pour pouvoir créer des camions modernes.
MAN aimerait utiliser les produits de Sinotruk pour les vendre au Brésil, en Afrique, en Russie et en Inde. Les produits de Sinotruk étant moins cher que les siens.
En plus, ils se connaissent bien: depuis les années 80 Sinotruk construit, sous licence, des poids-lourds Steyr (filiale de MAN.)
Plutôt que de fonder une joint-venture, MAN préféra s'offrir 25% du constructeur, pour 560 millions d'euros. De quoi en faire le deuxième actionnaire, derrière l'entreprise publique China Heavy Industry Truck Corporation (51%.)
Une opération somme toute banale, sauf que les Chinois se sont émus de voir un étranger s'offrir une part certaine d'un de leurs principaux constructeurs de camions. Certes, il existe déjà des cas où des constructeurs étrangers sont actionnaires de constructeurs Chinois "purs" (GM avec Wuling, Hyundai avec Huatai, Mitsubishi avec SouEast, etc.) mais il s'agit d'opérations anciennes. Surtout, le deal MAN/Sinotruk contredit la doctrine actuelle de Pékin du "on peut très bien se débrouiller tout seul pour sortir de la crise".
Les autorités sont partagés entre une opinion publique au patriotisme à fleur de peau et une entreprise qui risque à terme d'être marginalisée. Ils préféreront sans doute temporiser, le temps que l'un ou l'autre partie ne se décourage.
Source:
A lire également:
Bientôt une "Logan des camions"?
D'ordinaire, en Chine comme ailleurs, les nouvelles des constructeurs de poids-lourds n'intéressent pas grand monde. Mais la possible acquisition de 25% de MAN est devenu une affaire d'état.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.