La Chine exhorte GM, VW et Mercedes au rappel des véhicules équipés par Takata
L’airbags Takata.
L’airbags Takata.
L’AQSIQ, la très officielle administration chinoise du contrôle de la qualité, de l’inspection et de la quarantaine (…!) vient d'appeler les constructeurs General Motors, Mercedes et Volkswagen à remplir sans délais leurs obligations de rappeler leurs modèles dotés d'airbags Takata.
Ce que certains considèrent comme l'un des plus féroces chiens de garde de la Chine considère les efforts de rappel des trois constructeurs étrangers comme médiocres, incitant le régulateur à mettre la pression sur les représentants de chaque entreprise.
Cette demande intervient alors que les trois constructeurs ont proposé jusque là uniquement de rappeler un faible nombre de véhicules en vue de tester la réparation. Aucun plan de rappel global n’a été présenté par l'un ou l'autre des trois constructeurs concernés par l'appel de la Chine.
Selon des estimations, plus de 20 millions de véhicules ont été équipés d'airbags Takata dans l'Empire du Milieu. 37 constructeurs présents en Chine ont commercialisés des modèles dotés de ces équipements défectueux. Parmi eux, 24 ont d'ores déjà rappelé 10,59 millions de véhicules et 5 ont annoncé leurs plans de rappel, pour 1,26 million de véhicules supplémentaires.
Fin juin, le groupe japonais Takata a initié sa mise en faillite et annoncé que ses actifs allaient être rachetés par l'un de ses plus petits concurrents. Dans le cadre d'une opération d'une valeur de 1,4 milliard d'euros, la filiale américaine du groupe chinois Ningbo Joyson Electronic Corp., créée en 2004 va ainsi reprendre l'entreprise.
Une transaction dont peut s'enorgueillir Wang Jianfeng, le fondateur de Joyson, l'un des leaders de la production de composants automobiles en Chine à l'heure actuelle. Juste après la mise en place de sanctions contre Takata par les autorités américaines, il avait mis sur la table 920 millions de dollars en vue de racheter le fabricant américain de coussins de sécurité Key Safety Systems à des fonds d'investissement. Quelques mois plus tard, il propose de reprendre, par le biais de sa filiale, les actifs de Takata, s'imposant ainsi devant le leader mondial Autoliv.
Sources : Automotive News Europe, Les Echos
Crédit Illustration : Takata
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