La Chine joue la carte de la détente dans la guerre commerciale qui l’oppose aux Etats-Unis, ou à Donald Trump. Le président Xi Jinping a en effet annoncé des mesures visant à faciliter la présence des voitures étrangères en Chine. Importées ou produites sur place.

Après quelques jours d’escalade et de surenchère entre les Etats-Unis et la Chine, c’est la Chine qui semble vouloir jouer la carte de la détente. A nouveau, c’est donc la Chine qui se pose en chantre du libre-échange face aux déclarations tonitruantes du président américain.

C’est le président Xi Jinping en personne qui a annoncé de nouvelles mesures d’ouverture de l’économie chinoise, et en particulier dans le secteur automobile, à l’occasion du Forum de Boao, le Davos asiatique. Des mesures qui toucheront tout d’abord la production locale, avec l’annonce d’un assouplissement progressif du dispositif de coentreprise. Un dispositif en place depuis les années 80, et qui reste controversé auprès des constructeurs étrangers bien entendu. Mais qui ne sera pas annulé d’un coup de baguette magique. Il faudra de longues années pour le voir disparaître, et cela ne se fera certainement pas sans contreparties.

Second volet des annonces, sur une tonalité plus dans l’actualité des derniers jours, les importations. Xi Jinping a ainsi annoncé une baisse progressive des taxes à l’importation des voitures, et d’autres produits, afin d’accroître la part des véhicules importés sur le marché. Il a également indiqué vouloir se conformer à l’accord de l’OMC sur les marchés publics. Aujourd’hui, les importations automobiles sont taxées à 25%. En contrepartie, le président chinois a indiqué avoir espoir que les autres pays (sous-entendu les Etats-Unis…) cessent à leur tour d’imposer des barrières douanières sur les produits technologiques en provenance de Chine… Dont les voitures électriques.