Face aux statistiques chinoises quelque peu inquiétantes concernant le marché automobile de l'Empire du Milieu, Carlos Ghosn, le PDG de Nissan Motor, a choisi de rester serein. Il estime en effet qu'il n'y a pas péril en la demeure, car selon lui, si les chiffres publiés par la Chine sont certes « très déroutants », la méthode de calcul elle-même semble être un « gros désordre », selon ses propres termes, repris dans le journal « Les Echos ».
De quoi relativiser donc, face aux données issues de l'Empire du Milieu tendant à montrer un brutal ralentissement des ventes sur le premier marché automobile mondial. La Caam, l’association chinoise des constructeurs d’automobiles, a en effet récemment indiqué que les ventes de voitures et véhicules commerciaux avaient baissé de 0,5 % sur le mois d’avril. Si les ventes de voitures particulières – hors utilitaires – ont certes progressé de 3,7 %, il s'agit toutefois du plus faible taux de progression depuis deux ans. Toujours selon la Caam, le niveau des stocks atteint 1,77 mois, soit 28 % de plus qu'en avril 2014. D'après les calculs de l'association, les exportations de véhicules ont chuté de 19,9 % sur le mois de mars, et de 17 % depuis le début d’année 2015, s'établissant à 104.600 unités.
Mais selon Carlos Ghosn, ces chiffres sont à prendre avec beaucoup de précaution. D'autant plus qu'ils semblent être le résultat d'un doux mélange entre les ventes au détail et les ventes en gros. De plus, certains constructeurs ne font pas de distinction entre les ventes de véhicules aux particuliers de leurs livraisons de petits utilitaires aux professionnels. Or, ces derniers ont grandement été impactés par une modification des standards de pollution.
D'après les propres calculs effectués par Nissan, sur les quatre premiers mois de l’année 2015, le constructeur a enregistré en vente au détail de voitures pour particuliers une hausse de 20,1% en valeur glissante annuelle, sur un marché global chinois établi en hausse de 12 % selon ses propres critères. « Ce marché est toujours sain », estime-t-il au final.
Carlos Ghosn reconnaît toutefois que les taux de croissance devraient se normaliser à terme, un contexte de nature à accroître la concurrence entre constructeurs. Si auparavant, la difficulté résidait plus à pouvoir suivre une cadence de production soutenue afin de faire face à une hausse de la demande avoisinant 15 à 20 % annuel, une croissance de marché entre 8 et 10 % devrait changer la donne.
Au final, selon ses propres projections, Nissan estime que ses ventes devraient progresser en volume d’au moins 6,4% en Chine en 2015, tablant sur 1,3 millions d’unités. Parallèlement, toujours selon ses chiffres, la demande totale dans le pays devrait suivre une hausse de 5%.
Sources : Les Echos, Nissan
Crédit Photo : Nissan
Pour résumer
Face aux statistiques chinoises quelque peu inquiétantes concernant le marché automobile de l'Empire du Milieu, Carlos Ghosn, le PDG de Nissan Motor, a choisi de rester serein. Il estime en effet qu'il n'y a pas péril en la demeure, car selon lui, si les chiffres publiés par la Chine sont certes « très déroutants », la méthode de calcul elle-même semble être un « gros désordre », selon ses propres termes, repris dans le journal « Les Echos ».