La plus spectaculaire de ces déclarations est celle qui concerne la nouvelle priorité du développement des sites français de l'entreprise: "Ma volonté est que le développement de Renault à l'international bénéficie à nos sites industriels en France". C'est un langage bien différent de celui tenu jusqu'alors liant la compétitivité de Renault à un nécessaire transfert de la production dans des sites hors de l'hexagone. Selon un analyste de Morgan Stanley cité par Automotive News, ce revirement est la contrepartie demandée par l'Etat pour la nomination de Carlos Tavarès.

Autre changement, l'intention de Ghosn de rester plus en France et de consacrer plus de temps à Renault, en s'investissant personnellement dans les projets du constructeur et en particulier le haut de gamme. Voilà qui est encourageant. On pensait que Renault avait de guerre lasse décidé de laisser tomber le haut de gamme avec la Latitude comme sommet de la gamme par défaut, il n'en est donc rien...

D'autre part, à l'international, Ghosn parle de faire de Avtovaz une filiale de Renault, et non un membre de l'Alliance, et de travailler de façon prioritaire à l'implantation de Renault sur le marché chinois, une entreprise jusqu'à présent pas vraiment couronnée de succès.

Alors, la crise qui a secoué la structure dirigeante de Renault aura-t-elle eu un effet salutaire, ou les résolutions du président de Renault n'engagent-elles que ceux qui y croit, comme des promesses de campagne électorale ?

Source : Le Parisien via AFP et Automotive News

Crédit photo : Renault

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