BMW sauve l'usine historique Mini à Oxford
par Nicolas Anderbegani
avec l'appui du gouvernement britannique

BMW sauve l'usine historique Mini à Oxford

« Il y a ici un certain héritage, un sentiment d'appartenance à la société, mais en même temps, nous devons présenter une analyse de rentabilisation rentable. Réussir cette analyse pour Oxford a été un défi très difficile" BMW ne tire finalement pas de trait sur l'usine d'Oxford, grâce entre autres à un soutien financier public.

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Le sursis d'Oxford levé

BMW va investir 600 millions de livre sterling, soit 700 millions d’euros, dans l'usine MINI d’Oxford pour en faire un site de production entièrement dédié à l’électrique à l’horizon 2030, alors que la production de la nouvelle génération de MINI Cooper 3 portes et de MINI Aceman entièrement électriques va débuter en Chine pour des exportations planifiées début 2024. "Avec ce nouvel investissement, nous développerons l'usine d'Oxford pour la production de la nouvelle génération de MINI électriques et ouvrirons la voie à la fabrication de voitures purement électriques à l'avenir", déclare Milan Nedeljković, membre du conseil d'administration de BMW responsable de la production.

Fondée en 1912, la vénérable usine d’Oxford voit donc le ciel s’éclaircir pour les années à venir, alors que BMW avait annoncé l’an passé son intention de transférer totalement la production Mini en Chine. D’ici 2030, le volume de production sera exclusivement électrique et BMW rappelle que plus de 3 milliards de livres sterling ont été dépensés pour ses usines de Swindon, Hams Hall et Oxford depuis 2000.

Un état britannique à la manoeuvre

Ce développement a été soutenu financièrement par le gouvernement britannique bien que le montant n’ait pas été officialisé. Les médias britanniques parlent d’une aide publique de 75 millions de livre sterling. Cet investissement massif doit contribuer à garantir des emplois dans l'usine de fabrication d'Oxford et dans l'usine de pressage corporel de Swindon, soit 4000 postes. C’est donc une nouvelle bonne nouvelle pour l’exécutif britannique, qui se démène pour maintenir sa production automobile après les premiers contrecoups du Brexit. Honda avait quitté le Royaume-Uni dès 2016 et l’usine Britishvolt était au bord de la faillite fin 2022, avant d’être reprise par un groupe australien. Cette annonce survient après les investissements de Stellantis dans l’usine d’Ellesmere Port et les futurs gros investissements de Tata dans une usine de batteries.

Le secrétaire au Commerce et aux Affaires, Kemi Badenoch, a déclaré : « Cette décision est un grand vote de confiance dans l'économie britannique et dans le travail de ce gouvernement pour garantir la force continue de notre secteur automobile, leader mondial. Nous sommes fiers de pouvoir soutenir l'investissement du groupe BMW, qui garantira des emplois de haute qualité, renforcera nos chaînes d'approvisionnement et stimulera la croissance économique de la Grande-Bretagne. »

L'usine MINI d'Oxford produit actuellement la MINI 3 portes, la MINI 5 portes ainsi que la MINI Clubman et la MINI Electric, la barre du million d’unités ayant été franchie au printemps. À partir de 2024, l'usine commencera à produire la prochaine génération de MINI 3 portes et MINI 5 portes à moteur thermique, ainsi que la nouvelle MINI Cabriolet, avant d'être rejointes en 2026 par les nouveaux véhicules entièrement électriques – la MINI Cooper 3- porte et le MINI Aceman. L'usine atteindra à moyen terme une capacité de production d'environ 200 000 voitures par an, les véhicules électriques à moteur thermique et électriques étant initialement construits sur la même ligne de production.

Des incertitudes commerciales qui persistent

L'annonce de BMW intervient même si l'incertitude demeure sur les accords commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, concernant la taxation à l’importation éventuelle des voitures électriques fabriquées au Royaume-Uni à partir du 1er janvier. Le Royaume-Uni et les constructeurs automobiles ont fait pression sur l'UE pour qu'elle retarde la date d'entrée en vigueur des règles afin d'éviter d'alourdir les coûts des voitures électriques européennes, qui sont déjà confrontées à une forte concurrence de la part des modèles chinois aux prix très élevés.

"Cela ne profitera qu'aux entreprises chinoises, si nous imposons des droits de douane sur les produits des uns et des autres en même temps", a déclaré Kemi Badenoch , secrétaire britannique aux Affaires et au Commerce.

Sources : BMW, The guardian

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Pour résumer

BMW fait volte-face et investiti finalement 600 millions de £ dans l'usine historique d'Oxford pour produire des Mini électriques, alors que toute la production devait partir en Chine. Ce sauvetage se fait néanmoins avec un appui financier de l'état britannique, qui essaie d'éviter la noyade à son industrie automobile.

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