Le Président du conseil d'administration de BMW AG, Harald Krüger, a officiellement informé le CA qu'il ne briguera pas un second mandat à la fin de l'actuel. Clairement, son manque de croyance dans la "vague" électrique lui coûte sa place.

Selon le communiqué officiel de BMW, le Président du conseil de surveillance, Dr Norbert Reithofer (son prédécesseur NDLA), accepte et respecte ce choix. Le Conseil de Surveillance se réunira le 18 juillet 2019 pour ouvrir la succession de Krüger qui reste en poste au maximum jusqu'à avril 2020. Cela pourrait être plus court que cela si le nom du successeur est rapidement trouvé.

Krüger, 27 ans de maison dont 10 dans le Conseil d'Administration et 4 (en cours) en tant que Président du CA, semble avoir pris acte des critiques négatives qui lui sont adressées à propos du retard pris par BMW dans l'électrique. Critiques dont nous nous faisions l'écho en mai 2019.

De pionnier à retardataire

Pourtant l'un des premiers constructeurs à anticiper cette "mode" avec la i3 (100% électrique) et la i8 (hybride), BMW s'est par la suite en pause sur ce segment et voit la concurrence le devancer désormais. Le retard pris sur le nouveau programme électrique va nécessiter un effort supplémentaire.

En plus d'avoir pris du retard sur l'électrification de sa gamme, BMW s'est fait dépasser par Mercedes sur le segment premium et a vu sa rentabilité se dégrader. Une claque de plus qui pèse vraisemblablement aussi dans le choix de Krüger de ne pas se représenter.

Officiellement, Krüger souhaite "poursuivre de nouveaux challenges professionnels". BMW met aussi en avant la transformation du groupe et l'avenir tourné vers l'électrique/électrification. "En 2023, le groupe BMW aura 25 modèles électrifiés sur les routes". Une transformation que devra mener à bien le nouveau patron de la firme à l'hélice. On évoque le nom d'Oliver Zipse, 55 ans et directeur de la production pour succéder à Krüger.

Illustration : BMW