Alors que les rumeurs allaient bon train, BMW a confirmé mener des négociations avec Uber sur Free Now, la co-entreprise de services de mobilité établie entre son compatriote allemand Daimler et lui. Le leader des services de VTC aurait offert plus d'un milliard d'euros.
Fin septembre, déjà, Bloomberg rapportait que Uber pourrait racheter Free Now. Une décision qui cadrerait avec la stratégie actuelle des deux constructeurs automobiles.
Uber prêt à verser 1 milliard d'euros pour acquérir Free Now
"Il y a des négociations", a ainsi confirmé BMW. Uber aurait proposé plus d'un milliard d'euros à BMW et Daimler pour mettre la main sur Free Now, filiale des deux constructeurs spécialisée dans les services de VTC.
Pour rappel, Free Now regroupe désormais le français Kapten, et les sociétés MyTaxi, Beat et Clever Taxi. Cette acquisition permettrait à Uber de renforcer considérablement sa position en Europe et en Amérique Latine.
Free Now détenue à parts égales par Daimler et BMW
Le fournisseur de services de chauffeurs Free Now est détenu à parts égales par BMW et Daimler. La société était auparavant connue sous le nom de mytaxi. Elle propose des services de conduite dans plus de 100 villes avec plus de 100 000 conducteurs.
Free Now fait partie de la plus grande joint-venture de mobilité Your Now, dans laquelle les deux fabricants ont fusionné diverses activités, y compris dans les domaines du covoiturage, du stationnement et de la recharge.
Une vente dans un contexte difficile
Reste que l'entreprise souffre à l'heure actuelle de la pandémie due au coronavirus.
Fin septembre, une source proche du dossier avait indiqué que Uber avait manifesté son intérêt pour un éventuel achat de Free Now après que la coentreprise ait cherché en vain de nouveaux investisseurs, devant parallèlement faire face à la crise sanitaire.
Néanmoins, l'interlocuteur avait indiqué à Bloomberg que toute transaction dans le secteur des services de transport pourrait devenir compliquée en raison des conditions de marché difficiles, et qu'il serait notamment difficile d'aboutit à un accord sur le prix.
"Il n'y a donc aucune garantie qu'il y aura effectivement une transaction", avait-t-il déclaré. Ajoutant que d'autres soumissionnaires étaient également susceptibles d'intégrer les négociations en cours.
Notre avis, par leblogauto.com
Une éventuelle vente de Free Now correspondrait à la stratégie actuelle des constructeurs automobiles de se concentrer sur le cœur de métier et d'accroître leur efficacité.
Gagner de l'argent avec les services de mobilité s'est avéré être un énorme défi pour les entreprises technologiques et les constructeurs automobiles.
Rappelons ainsi que Uber a vu ses comptes récemment plonger dans le rouge. Les réglementations en matière de transport diffèrent considérablement d'une région à l'autre et ont rendu difficile l'expansion constante des activités même avant la crise due au coronavirus.
Sources : Automobilwoche, Bloomberg