La future Mini électrique est au cœur d’un enjeu symbolique pour le Brexit. Les Mini sont habituellement produites au Royaume-Uni dans l’usine de Cowley près d’Oxford, mais la sortie prochaine de l’Union européenne rebat les cartes. L’usine britannique est aujourd’hui en compétition avec l’usine de VDL-Nedcar où sont déjà produits des modèles de la marque et l’usine de Leipzig où l’i3 est déjà produite.

« Un des facteurs est quelle est la probabilité d’avoir de nouveaux tarifs douaniers et s’il y a de nouvelles taxes, comment elles vont s’appliquer », a déclaré Ian Robertson. « Si vous produisez le moteur en Allemagne, que vous assemblez la voiture dans une usine britannique et que vous vendez cette voiture sur le marché allemand, les tarifs douaniers pourraient être remboursés, » a-t-il ajouté donnant un exemple des possibilités étudiées par le constructeur. Le constructeur a entamé des discussions avec le gouvernement britannique afin d’obtenir quelques concessions financières. Robertson a déclaré avoir eu plusieurs réunions avec le ministre de l’industrie britannique, Greg Clark, qui s’est également rendu à Munich plusieurs fois.

Nul doute que le gouvernement britannique met les bouchées doubles pour gagner la production de la Mini électrique, enjeu symbolique du Brexit. Si BMW annonçait le choix d’Oxford comme lieu de production, le Royaume-Uni pourrait alors fanfaronner et vendre l’idée d’un Brexit sans concessions à ses administrés. Et ce d’autant plus que Theresa May prévoirait de quitter la table des négociations au mois de septembre pour s’engager vers un Brexit total.

Source : Reuters

Source photo : BMW