Le retour de la ti
Jusqu'à récemment, le choix en motorisation essence de la série 1 imposait un grand écart, entre le 3 cylindres 140 chevaux de la 118i ou le 4 cylindres 306 chevaux de la M135i. BMW ajoute désormais en essence une version 116i de seulement 109 chevaux, pour rendre l'entrée de gamme plus attractive sur le prix, mais introduit surtout la 128ti.
BMW a bien conscience que le passage à la traction a froissé, si ce n'est plus, les inconditionnels de la marque, en dénaturant selon eux la dynamique innée des "béhèmes" à propulsion. La preuve, le communiqué de la 128ti promet d'entrée une véritable "machine à conduire" et "un caractère bien trempé". BMW ressort l'appellation "ti" pour "turismo internazionale", également usitée chez Alfa Romeo, qui fut utilisée à partir des années 60, avant la naissance des "M", pour désigner les berlines caractère sportif. Les 1800ti et 2002ti avaient marqué leur époque avec ces berlines d'un nouveau genre. De quoi titiller la fibre nostalgique ?
Beaucoup de "M" dans la ti
Pour raviver ce plaisir de conduire, malgré la traction, les ingénieurs ont déployé beaucoup d'efforts sur les trains roulants. La 128ti reçoit ainsi la suspension DirectDrive abaissée de 10 millimètres et un différentiel mécanique à glissement limité de type Torsen, qui doit accentuer le caractère sportif grâce à une meilleure répartition de la force motrice entre les deux roues du train avant. La technologie ARB, qui améliore la traction tout assurant un contrôle plus précis et plus rapide de la motricité, équipe également la BMW 128ti.
La 128ti emprunte aussi la direction, le système de freinage, les barres antiroulis plus fermes et les supports spécifiques de la grande sœur M135i xDrive, tout en profitant de 80 kilos de moins sur la balance en raison de l'absence de traction intégrale. Le moteur est lui aussi issu de la M, avec une version "dégonflée" à 265 chevaux et 400 Nm du 4 cylindres TwinTurbo, le tout couplé de série à la boîte Sport 8 rapports. Les adeptes du maniement de levier en seront pour leurs frais. La 128i affiche cependant des performances très intéressantes, avec un 0 à 100 Km/h en 6"1 et une vitesse max de 250 Km/h.
Un look qui lu est propre
La 128ti bénéficie aussi d'un traitement esthétique spécifique. En plus d'un habillage global basé sur la finition M Sport, cette 128 bénéficie d'inserts spécifiques dans les ouïes du pare-chocs avant, sur les bas de caisse latéraux ainsi que d'un gros badge "ti" apposé en amont des roues arrière, le tout dans un couleur rouge très sportive, ou en noir si la voiture est choisie dans les teintes Melbourne Red ou Misano Blue. Des éléments qui peuvent aussi être retirés sur demande. L'habitacle reçoit aussi un traitement particulier, avec notamment un bandeau rouge sur les dossiers des sièges Advanced (de série), l'écusson "ti" brodé sur l'accoudoir central et des coutures contrastantes sur les accoudoirs, les panneaux de porte et le tableau de bord. La partie centrale du volant M est également ornée de coutures rouges.
Notre avis, par leblogauto.com
Commercialisée officiellement dès novembre, ses tarifs débuteront à 46 500 euros en France, soit environ 6000 euros de moins que la M. Suffisant pour lui soutirer des acheteurs ? Avec des émissions de CO² comprises entre 157 et 164 g/Km, il faudra néanmoins tabler sur un malus 2021 de plus de 2600 euros. Cette 128ti trouvera-t-elle grâce aux yeux des puristes ? Pas gagné d'avance, mais il faudra l'essayer pour appréhender pleinement l'efficacité du châssis. Quand bien même, cette 128ti a le mérite de proposer une seconde version dynamique et sportive sans verser dans l'extrême de la M.
Source : BMW