La France vient de confirmer le blocage de certains modèles Mercedes à cause du gaz de climatisation utilisé. Non conformes avec la loi Européenne les Mercedes A, B, CLA et SL se retrouvent impossibles à immatriculer laissant clients et concessionnaires dans le désarroi.

5000 voitures bloquées et 1600 emplois menacés

Certes les ventes de Mercedes en France sont relativement faibles comparées à celles d'autres marques, mais "près de 5 000 voitures vendues ne peuvent pas être livrées et immatriculées et les clients se détournent des concessions" affirme le groupement des distributeurs et réparateurs Mercedes dans une lettre adressée au Ministre de l'Ecologie et rendue publique. Déjà sérieusement impactés par un marché automobile morose, certains distributeurs pourraient ne pas se remettre de ce blocage et/ou être obligé de licencier.

Jean-Claude Bernard, le Président de ce groupement ajoute : "Ce sont 1 600 emplois dans le réseau de distribution, sur un total de 11 000, qui pourraient être menacés si la situation perdurait. Nous craignons sérieusement que cette situation ne mène au dépôt de bilan de certains membres du réseau déjà fragilisés aujourd'hui". Du coté du Ministère, on reste campé sur sa position : "la solution repose sur le respect de la réglementation européenne" et on se dédouane de toute responsabilité dans la crise qui agite les distributeurs.

"Nos concurrents ne se privent pas d’utiliser cet argument"

Pour conserver les clients, les concessions n'ont d'autres choix que d'accorder des rabais ou de mettre à disposition des véhicules de courtoisie. En cette période de départ en vacances, les clients se retrouvent également dans des situations parfois ubuesques. Certains n'ont plus de véhicule et sont toujours dans l'attente de leur nouvelle berline souvent payée à prix fort pour pouvoir partir en vacances. Si certains acceptent tant bien que mal de patienter "un certain temps", d'autres ont déjà claqué la porte de leur concession et sont partis voir la concurrence.

S'ils ont pleinement confiance dans leur constructeur Daimler, les concessionnaires envisagent, par la voix de leur président, de demander réparation du préjudice, à la France ou à Daimler selon le sens de la décision de la Commission Européenne qui doit prochainement se prononcer sur la légalité ou non de l'homologation. En attendant, l'urgence pour le réseau Mercedes et ses clients est de débloquer la situation qui apparait plus politique que réellement motivée par une volonté farouche de faire respecter la règlementation européenne.

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Source : AFP, photo : Mercedes