Bilan 2019 : Subaru
Dans un secteur automobile qui pousse toujours plus à la concentration et aux méga-groupes, Subaru fait partie, à l'instar du confrère Mazda, de "petit poucet" qui cherche à cultiver sa différence et son indépendance.
Dans un secteur automobile qui pousse toujours plus à la concentration et aux méga-groupes, Subaru fait partie, à l'instar du confrère Mazda, de "petit poucet" qui cherche à cultiver sa différence et son indépendance.
Une nouvelle fois, les chiffres 2019 sont édifiants : les États-Unis représentent un marché vital pour la firme japonaise, qui y réalise quasiment 70% de ses ventes mondiales !
Confidentielle en Europe, où sa gamme de produits et de motorisations ne colle pas vraiment aux règles du marché et de la fiscalité, il en va tout autrement chez L'Oncle Sam. Mieux, Subaru y fixe un nouveau record, pour la 11e année consécutive, en franchissant le cap des 700.000 ventes, soit une augmentation de 3% par rapport à 2018. 700.117 sur un total mondial de 1.042.000 ventes, c'est en effet beaucoup !Subaru a franchi en 2019 aux USA le cap des 10 millions de véhicules vendus, dont 2 millions rien que pour le Forester.
Alors que la production globale de Subaru a baissé de 3% à 987000 unités (arrondi), la production à l'étranger augmente, qu'il s'agisse de la joint-venture en Chine ou de l'usine de l'Indiana aux États-Unis. Sur un marché US pourtant légèrement contracté, Subaru a profité des versions mises à jour ou nouvelles des Legacy, Outback et Forester, ces deux derniers ayant franchi la barre des 180.000 ventes. C'est surtout le gros SUV Ascent, propre au marché US, qui a tiré Subaru vers le haut avec plus de 81.000 ventes. Par contre, la WRX Sti et le coupé BRZ plongent.
L'autre marché positif de Subaru, c'est la Chine avec +15% de ventes. A contrario, le marché national est en forte baisse (-12%), de même que l'Australie (-20%) qui est pourtant un marché important. Sans grande surprise, les chiffres sont négatifs en Europe, où Subaru a peu de prise avec des motorisations qui ne sont pas très WLTP-friendly. Dommage, alors que la marque propose l'hybridation aux États-Unis depuis longtemps. Celle-ci, très légère, fait son apparition en Europe avec le Forester e-Boxer mais ne devrait pas réellement inverser la tendance. Preuve supplémentaire de la marginalité de l'Europe pour Subaru, elle est incluse dans la catégorie "Others" de ses tableaux de ventes annuels !
VENTES PAR RÉGIONS (en milliers) | ||
Région | 2019 | Changement / 2018 |
Japon | 131 241 | -12,00% |
- dont voitures | 105 055 | -12,00% |
USA | 700 117 | 5,00% |
Canada | 57 524 | -0,90% |
Australie | 40 007 | -20,00% |
Chine* | 25 000 | 15,00% |
Autre* | 88 000 | -16,00% |
- dont Russie | 7 686 | -4,31% |
- dont Allemagne | 5 868 | -19,50% |
- dont Royaume-Uni | 2 997 | -4,58% |
Total Hors Japon | 910 648 | |
Total Mondial | 1 041 889 | -2,00% |
* chiffres arrondis fournis par la marque |
Subaru cultive sa différence, non seulement dans sa gamme mais aussi dans ses ventes ! L'américano-dépendance de Subaru peut être à double tranchant, en cas de retournement du marché, mais pour l'instant, elle est sur une bonne dynamique avec une offre produit qui plaît. Reste à savoir ce que Subaru aura à offrir dans le domaine hybride, avec le Crosstrek PHEV, sans parler des hypothétiques nouvelles Levorg et WRX Sti. On observera aussi l'évolution du partenariat avec Toyota.
Dans un secteur automobile qui pousse toujours plus à la concentration et aux méga-groupes, Subaru fait partie, à l'instar du confrère Mazda, de "petit poucet" qui cherche à cultiver sa différence et son indépendance.
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