Jean-Paul Belmondo était un grand passionné de mécanique et a possédé dans son garage des merveilles telles qu'une Aston Martin DB5 "James Bond", des Ferrari 250 GT Cabriolet et 250 TDf ou encore des modèles plus rares comme une Panther Lima. Une passion de l'automobile qu'il a tranmise à son fils, Paul Belmondo, qui fit un passage écair en Formule 1 au début des années 90.
L'automobile a été évidemment très présente dans la filmographie éclectique de "Bebel", avec bon nombre de films d'actions cultes où les grosses mécaniques lui permirent de mettre en avant ses talents (et son audace) de cascadeur, en coopération avec l'immense Rémy Julienne, le roi de la cascade, récemment disparu également. Un "french" Fast and Furious avant l'heure.
La révélation au volant dans A bout de souffle (1960)
C'est en voiture en partie que Jean-Paul Belmondo crève l'écran et se révèle au grand public dans le film A bout de souffle de Jean-Luc Godard, film emblématique de la "nouvelle vague" qui révolutionne le cinéma par son ton décomplexé et sa réalisation iconoclaste. Le "road trip" mortel de Michel Poiccard, qui veut se rendre sur Paris, commence à Marseille par le vol d'une Ford Thundebird coupé
Rodeo record à Athènes dans Le Casse (1971)
Dans ce film d'Henri Verneuil, l'acteur français, en partie doublé par Rémy Julienne, se livre à une course poursuite effrénée et rocambolesque dans les rues sinueuses et vallonées d'Athènes. Au volant d'une Fiat 124 Special, il affronte Omar Sharif qui pilote une Opel Rekord. La séquence dure quasiment 10', une des plus longues courses-poursuite de l'histoire du cinéma.
La Mustang dans Le Marginal (1983)
La Mustang au cinéma, ce n'est pas que Steve McQueen et Bullitt. Dans le film Le Marginal de 1983, les scènes cultes pleuvent (alors, George, mon steak ?) mais la course-poursuite en Mustang vaut le détour. La Mustang conduite par Belmondo est une Coupé 1967 bodybuildée avec un V8 High Performance de 271 chevaux.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=ZXTJRXAwCqA[/embed]
Le passage de permis dans Flic ou Voyou (1979)
Bebel nous fait la totale dans les rues de Nice et traumatise son inspecteur de permis : usage de l'avertisseur (interdit en ville !), sens interdit, oubli du port de la ceinture, dépassement dangereux, descente d'escaliers en marche arrière. La paisible Fiat Ritmo se transforme en reine du 180° au frein à main.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=i8D7KpayinE[/embed]
La fausse Mercedes de l'As des As (1982)
Dans cet autre classique, la Mercedes qui n'en était pas une ! Un très bon article était déjà revenu sur cette anecdote.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=Ps6Kn3aMffo[/embed]
La Uno en folie dans Joyeuses Pâques (1984)
Dans ce film plutôt oublié, une séquence culte en Fiat Uno. Bebel aimait bien cette marque apparemment, mais c'était aussi le signe de la popularité du constructeur turinois dans les années 70/80 ! La citadine s'offre l'équivalent d'un clip de pub déjanté avec saut de bosses, dérapages, décollage par dessus une autre voiture (sa cascade préférée visiblement) et arrivée fracassante dans le palais des expositions, pour percuter l'estrade et renverser tout le monde !
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=QKL9Pssqfxs[/embed]
Course-poursuite sans pitié dans le Professionnel (1981)
Cette fois-ci, dans ce grand classique de sa filmographie, le duel se déroule à Paris, en partie au Trocadero. Belmondo est au volant d'une Fiat 131 Supermirafiori contre une Peugeot 504 noire de l’inspecteur auxiliaire Farges accompagné du commissaire Rosen. La poursuite s’arrête quand Bebel parvient à se débarrasser de ses assaillants, dont la Peugeot qui finit en tonneau et en flammes. On constate aussi la présence d’une caméra embarquée dans la Fiat, qui permet de vivre la poursuite de l’intérieur et de ressentir l’impression de vitesse. Le bruit d'origine de la 131 a aussi été remplacé par un son de moteur plus sportif, qui monte davantage dans les tours.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=JXF3QtQXsHA[/embed]
Dernière cascade dans Une chance sur deux (1998)
Dans l'un de ses tous derniers rôles, en duo avec Alain Delon, Belmondo effectue une course-poursuite avec cascade à plus de 65 ans. Il est au volant d'une Chevrolet Camaro cabriolet, avant de s'accrocher à une échelle d'hélicoptère, en clin d'oeil à sa fameuse cascade du Guignolo à Venise.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=OzaxZZrL0G8[/embed]
Adieu, Bebel !