Après avoir fait part en mars dernier de son souhait de faire son entrée en Bourse, Aramis, spécialiste de la vente en ligne de voitures d'occasion, fournit désormais de plus amples détails. Fin mai, le groupe avait reçu l'approbation de son document d'enregistrement.
Objectif de l’opération (IPO) : accélérer son développement en Europe.
La société avait également annoncé son entrée sur le marché britannique avec une participation majoritaire dans MotorDepot, propriétaire de la plateforme CarSupermarket.com.
Aramis table sur une capitalisation boursière avoisinant 2 milliards d’euros
En mars dernier, le groupe français Aramis avait annoncé qu’il envisageait une offre publique initiale ( IPO ) à Paris cette année à la suite d’un boom des ventes de véhicules d’occasion et de sa croissance en Europe.
La société avait déclaré dans un communiqué que ses objectifs de ventes 2021 s’établissaient à plus de 1 milliard d’euros.
Contrôlée par le groupe Stellantis – issu de la fusion entre PSA et FCA - Aramis va émettre des actions nouvelles pour un montant d'environ 250 millions d'euros. Des actions existantes vont également être cédées, ce qui porte le montant total levé entre 446 millions et 481 millions d'euros.
Le groupe espère atteindre une capitalisation boursière comprise entre 1,9 milliard et 2,3 milliards d'euros.
Fin mai, Aramis a annoncé qu'il visait un chiffre d'affaires organique supérieur à 1,25 milliard d'euros et une marge d'Ebitda comprise entre 2,7 % et 2,9 % sur son exercice qui se termine fin septembre.
Fourchette de prix de l’action : de 23 à 28 euros
Aramis a annoncé mardi viser une fourchette de prix allant de 23 à 28 euros par action.
Le début des négociations des actions sur le marché réglementé d'Euronext Paris aura lieu le 18 juin avec un règlement prévu le 21 juin.
Stellantis conservera une participation majoritaire
Stellantis ne cédera pas d'actions dans le cadre de cette opération et conservera une participation majoritaire, le groupe automobile détenant près de 70 % du capital d’Aramis.
Nicolas Chartier et Guillaume Paoli, cofondateurs et, respectivement, président et directeur général du groupe céderont une partie de leur portefeuille mais resteront les deuxièmes principaux actionnaires derrière Stellantis. Ils continueront également à diriger le groupe.
Objectif : 1ere plateforme digitale de ventes de véhicules d’occasion en Europe
« Nous avons pour ambition de devenir la plateforme digitale préférée en Europe pour acheter une voiture d'occasion », ont de nouveau affirmé, ce mardi, Nicolas Chartier et Guillaume Paoli, dans un communiqué.
Le marché représente 400 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuels environ.
Aramis veut mener des acquisitions en Europe
Cette opération est « une étape importante pour Aramis Group », estiment les deux co-fondateurs. Elle devrait – selon eux - lui permettre de poursuivre sa stratégie de croissance et « de mener des acquisitions dans de nouveaux pays européens ».
Le groupe opère en France (sous la marque Aramisauto) ainsi qu’en Espagne (marque Cardoen) et en Belgique (marque Clicars).
En mars dernier, les deux fondateurs avaient indiqué qu’une « introduction en bourse renforcerait la flexibilité stratégique et financière du groupe pour saisir les opportunités de croissance importantes à venir et accélérer son développement à travers l’Europe « .
Notre avis, par leblogauto.com
Aramis a bénéficié ces derniers mois d’un intérêt croissant pour les voitures d’occasion engendré par la pandémie du COVID-19, les gens évitant d’emprunter d’autres modes de transport, notamment les transports en commun dans un souci de « distanciation sociale ».
Sources : Aramis