Ça n'a pas traîné. Quelques heures après la menace brandie par Ford d'un procès relatif à l'utilisation de l'appellation F150 pour nommer sa monoplace 2011, celle-ci se trouvait soudain désignée dans la communication de la Scuderia relative aux essais de Jerez sous le nom, plutôt compliqué pour la Formule 1 habituée aux codes alphanumériques, de F150th Italia.
Ça n'a pas traîné. Quelques heures après la menace brandie par Ford d'un procès relatif à l'utilisation de l'appellation F150 pour nommer sa monoplace 2011, celle-ci se trouvait soudain désignée dans la communication de la Scuderia relative aux essais de Jerez sous le nom, plutôt compliqué pour la Formule 1 habituée aux codes alphanumériques, de F150th Italia.
S'ajoutait à ce changement un communiqué au ton de vertu outragée : "Il est très difficile de comprendre le point de vue de Ford sur le sujet, puisque la voiture a reçu ce nom pour célébrer les 150 ans de l'unité italienne et qu'elle n'est pas un produit commercial. Ferrari estime que sa participante au championnat 2011 de Formule 1 ne saurait être confondue avec aucun autre véhicule de production, ou même qu'on puisse y déceler un quelconque rapport. Malgré tout, pour prouver sa bonne foi, Ferrari a décidé que dorénavant, dans tous les cas, cette version abrégée sera remplacée par la version complète, Ferrari F150th Italia".
Bon sang, mais c'est bien sûr, F150 c'était la version abrégée, le diminutif chaleureux, le surnom charmant ! Vous n'êtes décidément qu'un balourd, Ford, comment pouvez-vous croire une seule seconde que quelqu'un puisse confondre cette oeuvre d'art mécanique unique créée pour la seule beauté de la compétition et l'hommage historique avec votre tas de ferraille bassement commercial. Qu'il importe, dans sa grande mansuétude, Ferrari va tout de même accéder à votre demande mesquine.
Franchement, après ça, la seule réaction qui vaille pour Bill Ford et Alan Mulally est de se rendre immédiatement à Jerez et de se jeter à genoux devant le motorhome Ferrari en pleurant de gratitude. Quelque chose me dit que ce ne sera toutefois pas le cas.
C'est la seconde fois en deux ans, après l'affaire du logo Marlboro, que la Scuderia Ferrari adopte le piteux modèle de défense "Je suis innocent! je n'ai jamais vu cet homme, et d'ailleurs je l'ai à peine effleuré, il s'est blessé tout seul en tombant, et je ne le ferais plus". Ça n'est pas très glorieux. Comme cela a été fait pour la structure en charge de la stratégie de course, une petite réflexion interne sur la communication ne ferait pas de mal.
Via Automotive news
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