Confiant dans sa technologie hybride, Toyota regardait jusque là les développements de la voiture électrique avec circonspection: concept cars de circonstance et que GM se soit désengagé du site créé par les deux parties.
Confiant dans sa technologie hybride, Toyota regardait jusque là les développements de la voiture électrique avec circonspection: concept cars de circonstance et version plug-in de la Prius en guise de veille, mais rien de commun avec le grand élan de l'alliance Nissan Renault... jusqu'à aujourd'hui. Conscient de la montée rapide de l'intérêt du public envers le tout-électrique illustrée par le très bon accueil réservé à la Leaf, Toyota a décidé de plonger en s'alliant avec Tesla Motors. Akio Toyoda et Elon Musk, en compagnie du gouverneur de Californie Arnold Schwartzenegger, viennent d'annoncer une prise de participation du géant japonais dans le capital de Tesla Motors à hauteur de 50 millions de dollars, et le rachat par Tesla de NUMMI, une solution qui permet en outre à Toyota de sauver ce site de production californien resté sur les bras du constructeur après que GM se soit désengagé du site créé par les deux parties.
C'est, sur le papier, bien joué de la part d'Akio Toyoda qui pour un investissement relativement modeste à l'échelle de Toyota revient à la table de jeu via un des acteurs importants, en terme de technologie et d'image sinon en terme économique, de l'industrie naissante de la voiture électrique, et c'est tout aussi intéressant pour Tesla qui trouve là la puissance de feu industrielle qui lui manquait pour tenir tête à l'arrivée des grands constructeurs, s'ouvrant du même coup l'accès au vaste carnet d'adresses des fournisseurs de Toyota. La non-fermeture de NUMMI et la préservation des emplois qui vont avec va également faire du bien à l'image de Toyota aux Etats-Unis à un moment où le constructeur en a bien besoin.
Cette prise de participation dans une startup, non japonaise qui plus est, est atypique pour Toyota et porte la marque de son nouveau président. Il va maintenant falloir attendre de voir si la greffe va prendre, les deux entités ayant des cultures et des approches industrielles on ne peut plus différentes. La meilleure des choses à faire pour Toyota est sans doute de laisser la bride sur le cou à Tesla qui s'est débrouillée très correctement jusque-là et qui devra de son côté essayer de tirer le meilleur de l'accès au réputé système de production du constructeur japonais.
Source : Toyota
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