La surenchère autour des «Supercars» semblait alors sans limite. F40, Diablo, EB110, Cizeta Moroder ou XJ220, les propositions abouties côtoyaient les baroques. On s’écharpait et on rivalisait de superlatifs. Puis vint la McLaren F1.
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La surenchère autour des «Supercars» semblait alors sans limite. F40, Diablo, EB110, Cizeta Moroder ou XJ220, les propositions abouties côtoyaient les baroques. On s’écharpait et on rivalisait de superlatifs. Puis vint la McLaren F1.
Comme une pièce coiffant l’édifice et clôturant des années de spéculation et de croissance économique un peu facile, la F1 va mettre tout le monde d’accord. Cet enfant légitime de Gordon Murray vient au monde avec un patronyme auréolé de gloire. Depuis 6 ans, l’écurie britannique survole la formule reine. Le tiroir caisse du team de Ron Dennis et Mansour Ojjeh est remplit et le cerveau du génial ingénieur est comme toujours en pleine effervescence. Une usine voit le jour à Woking. La McLaren Cars Ltd se lance dans la conception de la GT de route ultime qui fait ses premiers tours de roues officiels à Monaco en 1992. De cette nouvelle venue, l’homme de la rue retient deux choses. L’originale position de conduite centrale, et le tarif de 1 million de $. Une somme énorme, justifiée par un grand raffinement technique et des performances époustouflantes. Le tout sous une enveloppe distinguée, sans clinquant, ni vulgarité. Le châssis monocoque est en matériaux composites à base de fibre de carbone, les trains roulants sont d'alliages couteux et l’ensemble est allégé au possible. Au final, la F1 affiche une taille de guêpe, 1140kg, tout compris, incluant les plus de 260kg du V12 BMW, qui joue un rôle porteur. Profondément retravaillé le 48 soupapes bavarois développe 627cv à 7400 tr/min. Les performances sont de tout premier ordre. Le 100km/h est atteint en 3.2 secondes et moins de 20 secondes sont nécessaires pour franchir la borne du kilomètre. La vitesse de pointe dépasse théoriquement les 390km/h. En véritable athlète, la McLaren n’est pas qu'une simple Supercar de parkings de casinos. Elle joue et gagne. Sa performance au Mans en 1995 est incontestable. Fiable, rapide, endurante, le chant de son V12 a la noblesse de celui de Georges Martin ou de Gioacchino Colombo. Pas étonnant alors que cette rare automobile -un centaine d'exemplaires produits- ait survolé le genre depuis 20 ans. Toujours imitée, jamais égalée et ce même si la dernière production de Woking semble remettre les pendules à l’heure. Mais l’effet de surprise et le choc provoqués par cette incandescente automobile restent sans équivalent.
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La surenchère autour des «Supercars» semblait alors sans limite. F40, Diablo, EB110, Cizeta Moroder ou XJ220, les propositions abouties côtoyaient les baroques. On s’écharpait et on rivalisait de superlatifs. Puis vint la McLaren F1.