1ère Aston Martin Valkyrie, on en fait tout un fromage
L'Aston Martin Valkyrie débute sa chevauchée pour de vrai avec le premier exemplaire livré à un client. Cette LMP1 de la route laisse tout de même des regrets.
L'Aston Martin Valkyrie débute sa chevauchée pour de vrai avec le premier exemplaire livré à un client. Cette LMP1 de la route laisse tout de même des regrets.
L'usine de Gaydon a débuté la "pleine production" de la Valkyrie selon le constructeur. Et le premier modèle client vient d'être achevé. Il sera bientôt livré à son - on l'imagine impatient - propriétaire. D'autres exemplaires sont en cours d'achèvement et seront livrés dans la foulée.
Officiellement, la voiture a pris plus d'une année de retard dans son développement à cause de la pandémie à la Covid-19. Officieusement, des soucis de ralenti sur le moteur, mais surtout de stabilité de la voiture ont été évoqués.
Le patron d'Aston Martin, Tobias Moers, a commenté : "C'est un moment d'une extrême fierté pour nous de terminer notre toute première hypercar. Le programme Aston Martin Valkyrie a poussé tous ceux qui ont travaillé dessus, jusqu'à leur limite, mais l'engagement envers ce rêve a créé une voiture vraiment incroyable, une F1 pour la route. La Valkyrie est née du dévouement indéfectible d'un grand groupe d'ingénieurs et de techniciens hautement qualifiés qui ont travaillé sans relâche pour amener Valkyrie au stade de la production. Je suis sûr que nos clients seront ravis de ce qui a été accompli".
La production de la Valkyrie va s'étendre sur plusieurs mois, le temps d'achever les 150 unités prévues (dont 25 versions "Pro" + 15 autres). Chaque exemplaire demande plus de 2000 heures de travail. Puis chaque Valkyrie va être testée sur la piste de Silverstone avant d'être livrée.
Pour rappel, la voiture dispose d'un V12 qui développe une puissance allant jusqu'à 1014 chevaux. Le moteur peut grimper à 11 100 tours/minute. Le V12, ouvert à 65°, cubant 6,5 litres, a été développé en partenariat avec Cosworth. Il est associé à une partie hybride électrique qui développe 162 chevaux pour un total cumulant à 1 176 chevaux. Le couple cumulé est de 900 Nm (740 Nm pour l'ICE et 280 Nm pour l'électrique). Le tout est envoyé aux seules roues arrière via une boîte de vitesse à 7 rapports.
La voiture en elle-même a été développée en collaboration avec Red Bull. Adrian Newey, emblématique ingénieur aéro de Red Bull en F1 a passé son "blues" en concevant cette voiture.
Pourquoi dès lors parler de "regrets" en introduction ? Déjà parce qu'à plus de 2,5 millions d'euros le bout, on n'en verra pas tous les jours. Mais, surtout, cette Aston Martin Valkyrie devait avoir un destin en course. En endurance plus précisément. Mais, les nouveaux propriétaires d'Aston Martin Lagonda ont décidé de tourner tout le budget sport (ou presque) vers la Formule Un.
Depuis, le règlement Hypercar de l'ACO a évolué, et il ne serait sans doute pas opportun pour AM d'aller en endurance (qui limite la puissance à 500 kW et veut un système hybride quatre roues motrices). Bref, cette Valkyrie restera au paradis des automobiles de rêve. Avec un peu de chance, on en verra une ou deux à Monaco, Genève, ou à la Speed Week de Goodwood.
L'Aston Martin Valkyrie débute sa chevauchée pour de vrai avec le premier exemplaire livré à un client. Cette LMP1 de la route laisse tout de même des regrets.
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