20 millions d'euros investis par le coréen Esmo
Navya va en effet procéder à un placement privé d'obligations remboursables en numéraire et/ou actions nouvelles et/ou existantes, qui seraient entièrement souscrites par Esmo, le tout pour un montant de 20 millions d'euros.
Navya argumente son choix d'un partenariat financier avec la société coréenne en indiquant que l'opération s'inscrit dans le cadre d'un partenariat stratégique visant les marchés d'Asie du Nord-Est, notamment la Corée du Sud, le Japon et la Chine.
Reste que les retombées de cette émission permettront de financer les recherches sur les navettes autonomes et sur les prototypes de robots-taxis. Et ce, pour la terre entière.
"Après conversion des obligations, Esmo Corporation deviendrait le deuxième actionnaire de Navya, détenant environ 20% du capital de la société", a déclaré Navya dans un communiqué. Reste à savoir si le territoire – asiatique - ciblé pourrait générer à terme représenter près de 20 % des revenus de la société française.
Rappelons qu'à l'heure actuelle, Navya est détenu à 41,4% par son actionnaire historique Robolution Capital, un fonds géré par 360 Capital Partners. Figurent également u tour de table l'équipementier Valeo et la filiale de la SNCF, Keolis, chacun des deux détenant 14,3% du capital.
Introduction en Bourse en juillet 2018
Il y a moins d'un an, en juillet 2018, Navya avait annoncé le lancement de son introduction en bourse sur le marché réglementé d’Euronext Paris.
Objectif de l’opération pour la start-up : lever 51,3 millions d’euros, voire même jusqu’à 88,2 millions avec l’option de sur-allocation et la clause d’extension en cas d'atteinte du haut de la fourchette.
S’estimant à la pointe de la révolution de la mobilité autonome urbaine, Navya avait alors indiqué que les fonds ainsi levés permettraient à la société de conserver son leadership technologique, de développer son organisation et d’investir dans « des marchés connexes stratégiques. »
La start-up indiquait alors également préparer ainsi une adoption plus large de ses solutions tout en poursuivant son expansion internationale en vue de devenir un leader mondial du véhicule autonome.
L'avis de Leblogauto.com
Faire rentrer une entreprise asiatique au capital serait-elle la seule possibilité offerte à cette société française, tant la bataille pour investissements et technologies fait rage ? On pourrait regretter qu'un partenaire européen n'ait saisi l'occasion. Reste que le coréen Esmo offre une ouverture non négligeable au – vaste – marché asiatique.
De plus, les sommes – colossales - nécessaires pour pouvoir assurer développement et – à terme - production ne courent pas les rues …
Sources : Reuters, Navya