Dodge Charger Daytona EV

Dodge revient à la charge avec sa Charger Daytona EV

Dodge se lance dans l’aventure des muscles car des électriques, tentant de combiner son côté musclé avec la réalité d’un futur électrique en pleine évolution. Un pari certes audacieux mais aussi compliqué, car nous constatons bien que le marché américain est encore très favorable au thermique et, surtout, l’esprit même de la Muscle Car est-il compatible avec les valeurs « vertueuses » véhiculées par les EV ? On voit déjà que le marché des pick-up EV est déjà fragilisé outre-Atlantique, alors quid de celui encore plus connoté de la Muscle Car, associée traditionnellement au V8 rageur ? Dodge a lancé une nouvelle campagne marketing, qui se matérialise notamment par une vidéo « save the planet » dont on ne sait si le message fera mouche auprès des amateurs des Charger V8…dans cette vidéo, nous pouvons aussi entendre le bruit « simulé » du V8 HEMI. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Le thermique vit encore, en V6

Pour ceux qui recherchent le frisson viscéral d’un moteur à essence, deux versions thermique du coupé et de la berline Charger seront disponibles, toutes deux équipées du moteur 6 cylindres en ligne Hurricane de 3,0 litres, qui doit peu à peu remplacer le V8 HEMI « sacrifié » selon certains par l’ancienne direction de Stellantis. Proposé en deux configurations, le modèle de base génère 420 ch et 637 Nm, tandis que la version plus puissante augmente la puissance à 550 ch et 746 Nm. Malheureusement pour les puristes, il ne semble pas qu’une boîte manuelle fera partie de la gamme. Au lieu de cela, les deux modèles devraient être équipés de la nouvelle transmission automatique à huit rapports 880RE, basée sur l’unité ZF de quatrième génération qui remplace la TorqueFlite 8HP70 des précédentes Charger et Challenger.

Une muscle car « mondiale » ?

La production de la Charger Daytona EV est déjà en cours à l’usine d’assemblage de Stellantis à Windsor, au Canada, et les livraisons sont prévues pour début 2025. Dodge a publié un grand nombre de photos pour dévoiler l’ensemble du panel de finitions et de versions disponibles de la Charger Daytona, qui demeure globalement plus « sage » visuellement que celles qui l’ont précédée. La finition R/T, notamment en Redeye, se démarque par ses lignes nettes et ses jantes Blacknoise de 20 pouces. La calandre transparente qui dirige l’air vers le trou du capot sculpté est une caractéristique spécifique aux véhicules électriques, car la Charger, gourmande en carburant, a besoin de cet espace pour le moteur. Le modèle ICE se distingue par ses prises d’air de pare-chocs plus grandes et ses tuyaux d’échappement fièrement affichés.

Pour le Scat Pack, Dodge mise sur des touches sportives comme l’emblème de l’abeille « Stage 2 » sur le profil. Il est également doté d’un spoiler à l’arrière et de freins Brembo avec étriers rouges, inclus dans le Track Pack standard. La galerie le présente dans la couleur After Dark (bleu), aux côtés d’autres options comme White Knuckle (blanc) et Triple Nickel (argent). Il ne s’agit là que de quelques-unes des couleurs disponibles dans le configurateur officiel de Dodge.

Selon certaines rumeurs en provenance des États-Unis, Dodge serait prêt à introduire sa nouvelle Charger Daytona EV en Europe à partir de 2026. Cela représenterait évidemment une avancée importante pour la marque américaine au niveau international. Ce muscle car emblématique devrait être disponible en versions deux et quatre portes sur le vieux continent, offrant ainsi aux clients européens une expérience vraiment unique alliant tradition et innovation.

La flacon, mais l’ivresse ?

La nouvelle Charger Daytona marque le début d’une nouvelle ère pour les muscle cars électriques, grâce à un groupe motopropulseur de 400 volts qui comprend une batterie haute tension et des modules d’entraînement électrique (EDM) avant et arrière. Un différentiel à glissement limité mécanique optimise la traction et les performances. La batterie de 100,5 kWh offre une décharge maximale de 550 kW, permettant une accélération rapide. Le moteur avant pourra être désactivé pour basculer en mode « drift », mais par contre le mode « burn out » ne l’est pas…inconcevable sans doute pour certains aficionados !

La version R/T offrira une puissance de 456 chevaux et 547 Nm de couple, tandis que la version Scat Pack le sera équipé d’un moteur de 590 chevaux et 850 Nm de couple. Les deux configurations comporteront une transmission à une vitesse, bien que la nouvelle transmission à plusieurs vitesses eRupt devrait être introduite à l’avenir, faisant ses débuts dans le modèle SRT Banshee de 800 volts.

Déjà des rabais ?

Le lancement de la Daytona risque néanmoins d’être compliqué, vu la situation de Stellantis qui a vu son image se dégrader aux USA cette année, sur fond de chute des ventes et de concessions au bord de la crise de nerfs à cause de stocks difficiles à écouler en raison de prix trop élevés. La preuve, certains concessionnaires Dodge ont commencé à offrir des incitations pour attirer les acheteurs vers cette voiture électrique innovante. L’objectif est de convaincre avant tout ceux qui ont des doutes quant à l’abandon des fameux moteurs V8 HEMI qui ont marqué l’histoire de la marque.

Chez plusieurs concessionnaires de la côte Est, des rabais allant d’environ 2 000 $ à près de 4 000 $ ont été introduits, disponibles sur des niveaux de finition spécifiques . Cependant, ces incitatifs semblent être des initiatives individuelles des concessionnaires plutôt que des offres promues directement par Dodge à l’échelle nationale.

(8 commentaires)

  1. C’est là où je suis plus mesuré… Et je ne comprends pas la politique de Stellantis aux USA
    La VE mérite « naturellement » de s’imposer dans de nombreux segments de l’automobile.
    Mais de vouloir l’imposer là où le « plaisir » est de faire du bruit… Je crois que c’est contre-productif… Même s’il y a aussi forcément un marché qui a tendance à se développer, je crois qu’il est lilliputien pour le moment !?
    Les V8 ont tendance a diminué naturellement depuis 30 ans… Mais ils représentent encore un marché important… Surtout das les Muscle Car

      1. Sur les Muscle Car le % de la part des V8 oscille entre 50 à 70 %, c’est encore beaucoup.
        Cela me parait trop tôt pour faire l’impasse commercialement.

  2. la video est plutot cool, enfin un dinausaurus constructorus qui fait une VE cool (les constructeurs historiques ont des gammes VE médiocres, au mieux banales)

      1. je suis sur qu’il y a de la demande pour cette muscle car électrique : en électrique elle est plutot adaptée à l’europe. Son tarif contenu et son budget énergie rikiki séduiront plus d’un amateur de bagnoles sportives. En plus en France le malus fait du mal aux thermiques puissantes, les électriques ont un boulevard devant elles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *