Une usine en « stand by »
En attendant la 500 hybride, véritable messie, Mirafiori va serrer les dents en 2025. La chaîne de production de la 500 BEV, la voiture électrique de Fiat, sera suspendue du 7 janvier au 3 août. En attendant la rencontre décisive prévue le 17 novembre entre le ministre du « made in Italy » et John Elkann, Stellantis Italie doit encore survivre aux braises de « l’incendie Tavarès ».
Le groupe a annoncé une nouvelle utilisation du fonds de licenciement de l’usine de Mirafiori, située à Turin, confirmant ainsi la 18e année consécutive d’utilisation des filets de sécurité. La décision affectera au total plus de 2 000 salariés, alimentant une fois de plus les doutes et les inquiétudes quant à la pérennité à long terme du projet industriel du groupe automobile.
La suspension des travaux débutera le 7 janvier 2025 et se poursuivra jusqu’au 14 février, affectant particulièrement le département Préassemblage et Logistique de Mirafiori, où 254 travailleurs seront arrêtés. Outre cette mesure, d’autres secteurs de l’usine seront fortement touchés : la chaîne de production de la 500 BEV verra une suspension du 7 janvier au 3 août pour 1 005 salariés, tandis que l’atelier de carrosserie Maserati impliquera une 794 autres travailleurs.
L’usine Stellantis Europe de San Benigno sera également concernée par ces mesures, avec un licenciement qui concernera 334 travailleurs. Enfin, au cours d’une période de six mois, les secteurs de la Presse, qui concerneront 300 salariés, et de la Construction de Moules, où 96 travailleurs seront concernés, seront également à l’arrêt. Ces mesures soulignent les difficultés structurelles et organisationnelles du groupe, soulevant des questions sur les stratégies de relance de la production et de l’emploi.
Edi Lazzi, secrétaire général de la Fiom CGIL de Turin, a déclaré avec force : « L’utilisation des filets de sécurité sociale a franchi une étape importante, celle de ses 18 ans. Il est aujourd’hui véritablement embarrassant qu’un géant industriel comme Stellantis, qui a pourtant distribué des dividendes stratosphériques à ses actionnaires, se retrouve à recourir à ces outils pour faire face à ses difficultés économiques et de production. »
Giorgio Airaudo, secrétaire général de la CGIL Piemonte, a également exprimé sa frustration face à la situation : « Turin et Mirafiori continuent d’attendre de voir les promesses qui n’ont jamais été tenues. Nous verrons désormais si la cordialité entre le gouvernement et Stellantis aura un impact concret. La seule certitude que nous ayons aujourd’hui pour les travailleurs, c’est que le licenciement reste une réalité constante.» Les propos d’Airaudo mettent en évidence la déception et l’incertitude croissantes entourant l’avenir de l’usine et de ses employés.
Le retour de la reine ?
Le groupe Stellantis a cependant un projet à long terme pour l’Italie et surtout pour l’usine Mirafiori de Turin. Le lancement de la nouvelle 500 hybride, basée sur l’électrique actuelle, est attendu pour 2025. Cette 500 utilisera la plate-forme STLA City et des moteurs Firefly produits à Termoli, avec un objectif de vente fixé à 100.000 exemplaires. Le constructeur continuera à se concentrer sur l’usine piémontaise également avec la nouvelle génération, attendue pour 2032.
« Mirafiori sera développé », a déclaré Jean-Philippe Imparato « Mirafiori, c’est la 500, n’est-ce pas ? Dans quelques mois, nous aurons la 500 hybride et au-delà, la nouvelle 500 pour l’avenir. À ce stade, le plan est sur le point d’être consolidé, mais je peux vous dire une chose : nous n’abandonnons pas Mirafiori et n’abandonnons pas Turin. Nous avons également implanté l’organisation des véhicules utilitaires Pro1 à Mirafiori (…) A Turin, nous avons aussi l’e-Dct, une boîte de vitesses nécessaire à l’hybride qui s’exporte partout : nous fabriquons 60 000 unités par mois et cela signifie que Turin reste très important . »
JP Imparato en profite également pour rappeler les contraintes qui pèsent sur les constructeurs européens en raison du calendrier fixé par l’Europe
« En ces temps d’incertitude, nous devons couvrir tous les segments en Italie », a poursuivi Imparato « D’ici quatre semaines par exemple, je dois vendre 20 % de voitures électriques et aujourd’hui nous n’en sommes qu’à 12 %. Il y a un saut périlleux à faire au niveau électrique et les clients ne savent pas trop où aller. La situation économique n’est pas bonne et alors les gens se disent : « Dois-je changer de voiture maintenant ? Je ne suis pas sûr. Dois-je l’opter pour l’électrique, l’hybride ou le thermique traditionnel ? Cela fait partie de l’incertitude et, au-delà de cela, nous vivons dans un climat où l’on dit que la mobilité individuelle va changer. Mais si je dois entrer dans le centre d’une grande ville italienne ou même européenne, que dois-je prendre ? Une électrique ? Un hybride ? Un plug-in ? Cela alimente l’incertitude. Pour moi, c’est quelque chose qui explique la situation actuelle, au-delà de la crise économique à laquelle nous sommes confrontés. »
L’avenir, que l’on veuille ou pas, est à la VE… Sauf qu’il ne faut pas brûler les étapes !
C’est encore aux acheteurs de décider… et heureusement !
Surtout que les VE étaient, jusqu’à là, hors de prix.
… et avec des carburants renouvelables, si le prix est maîtrisé !?
La 500e a été un succès… Voire un triomphe tant que le vivier d’acheteur premium n’était pas équipé… Jusqu’au milieu 2023 ou la demande commençais à tousser.
Mais vendre une petite voiture avec une autonomie ridicule à 30 k€… Ça cela ses limites !
On attend après l’hybride une 500e moins chère et plus performante avec du LFP… Pour 2026 ?
Totalement faux, la 500e comme sa version Abarth et la 600e sont un échec cuisant et retentissant que Fiat n’avait pas connu jusqu’à l’arrivée de Stellantis!!!
Les modèles sous FIAT et FCA eux ont été des 500 et Abarth aux succès milles fois démontré.
Encore une fois vous êtes prêt à dire n’importe quoi juste pour vous en convaincre mais vous êtes le seul à y croire.
Le résultat montre à quel point vous avez tout faux.