Aujourd’hui .. prend toutefois la peine de préciser le dirigeant. Quant à l’avenir … nul ne semble savoir de quoi demain sera fait …
« Pour l’heure, nous ne répondons pas à la crise en fermant définitivement des usines mais en les arrêtant ponctuellement. Aujourd’hui, il n’y a pas de décision de plan social prévu en France« , a ainsi déclaré M. Rollier.
Précisons que ses propos font suite aux actuelles discussions menées avec les syndicats par la direction concernant un accord de méthode. Ces derniers y voient les prémices d’un plan social et des licenciements.
Il y a quelques jours à peine, le correspondant local du journal l’Usine Nouvelle à Clermont-Ferrand évoquait pour sa part le spectre de suppressions d’emplois, considérant cet accord de méthode comme un « cadre pour mieux négocier un éventuel plan social ».
Pas de fumée sans feu ?
Notons tout de même que Michel Rollier n’a pas écarté la fermeture d’usine sur le « long terme » , estimant que le groupe se devait de s’ « adapter en permanence à la concurrence« .
Tout en ajoutant avoir d’ores et déjà indiqué aux syndicats « que, dans le futur, s’il devait y avoir des réorganisations, cela se ferait dans le cadre d’un accord négocié au préalable« . L’objectif clairement affiché étant de « garder une position de leader« .
Pour avril et mai, Michelin prévoit dès maintenant de nouvelles « réduction d’activité et de mise à l’arrêt d’un certain nombre d’usines« . Du chômage partiel, « à des degrés très divers selon les pays et les usines » est donc à prévoir. « Pour la première fois, tous les services groupe du siège sont tenus de poser leur cinquième semaine de congés entre le 6 et le 17 avril« , vient même d’annoncer la direction lors d’un comité d’établissement, vendredi 20 mars.
« Tous les secteurs sont touchés, notamment le pneu tourisme-camionnette et le pneu poids lourd, confirme la direction. Nous ajustons la production au cas par cas, usine par usine, atelier par atelier » précise par ailleurs le groupe.
Jugeant « considérable » l’ampleur de la crise, M. Rollier assure que Michelin la « traversera à condition de ne pas faire d’erreurs« . Propos qui pourraient tout de même sembler bien effrayants à moins qu’ils ne soient prononcés pour tenter de justifier d’éventuelles mesures « draconiennes » en terme d’emplois.
Le patron du groupe de pneumatiques estime toutefois que la situation devrait se stabiliser d’ici l’été, tablant sur la reconstitution des stocks de distributeurs pour justifier l’ébauche d’une reprise qui ne devrait pas véritablement voir le jour avant 2010 selon lui.
En attendant… les salariés des trois usines de Michelin en Roumanie vont bénéficier d’une augmentation salariale de 5%, dans le cadre du contrat collectif de travail conclu pour l’année 2009. Le leader syndical de l’usine de Zalau (nord-ouest), Teodor Jecan, s’est déclaré particulièrement ravi « d’un accord conclu en temps de crise », précisant que l’augmentation serait de 3% dès le mois de mars puis 2% à partir de juillet.
Selon M. Jecan, le nouveau contrat prévoit également une indemnisation de 15 mois de salaires en cas de licenciement. Cet accord intervient alors que l’usine Silvania de Zalau, qui fabrique des pneus pour poids-lourds et emploie 1.400 personnes, doit reprendre mercredi pleinement sa production qui avait été stoppée durant 18 jours non consécutifs en mars.
Sources : AFP, La Montagne, Usine Nouvelle
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