Les séries de miniatures vendues chez le marchand de journaux se succèdent comme les hirondelles sur les fils à haute tension au printemps. Toutefois, la dernière lancée par Altaya est originale et intéressante, puisquil sagit de voitures fictives, nexistant quentre cases et phylactères, puisquil sagit des voitures de Michel Vaillant. La première de cette série, à prix réduit, est celle apparaissant dans lalbum Le 13 est au départ. Un modèle censé avoir remporté les 24 heures du Mans en 1961 aux mains du duo Vaillant-Warson.
La Vaillante Le Mans Sport (appelée Vaillante Le Mans 61 par Altaya) apparaît donc dans Le 13 est au départ. Il sagit dun sport proto, entrant en concurrence directe avec les Ferrari. Cest LA grande affiche de cette édition des 24 heures du Mans, le duel Vaillante-Ferrari. Au départ de cette course, lécurie Vaillante aligne quatre autos, dont la n°3 qui remporte la course. La Vaillante Le Mans Sport se retrouve dans lalbum suivant, La trahison de Steve Warson, où cette auto est loutil du « commando » Vaillante pour conquérir lAmérique. La bataille commence sur le circuit de Fort Worth (ou la Le Mans Sport apparaît avec quelques modifications, un rétro obus et sans feux arrière), et la fin de lalbum annonce un programme alléchant, avec Sebring et Daytona.
Jusquici, les Vaillante au 1/43° étaient quasiment toutes luvre de lartisan français Jade Miniatures (avec une exception signée André-Marie Ruf), sous forme de kits en résine. Cette miniature en métal est donc une grande première, fabriquée industriellement en Chine (comme toutes ces miniatures). Les lignes, rendues daprès dessin ont fait bien entendu lobjet dune interprétation, que ce soit dans les volumes ou les dimensions. Cest visiblement réussi, puisque la miniature ne choque pas, placée à côté dun modèle contemporain comme cette Aston Martin DBR1 (une miniature Quartzo en résine). Cette nouvelle miniature permet donc daligner en vitrine un modèle aux lignes superbes, dans la droite ligne des Maserati Birdcage et autres supersportives italiennes ou britanniques de lépoque.
On apprécie :
-les lignes : bien rendues par rapport au dessin, et aux dimensions cohérentes. Lavant et ce capot dune grande finesse ravissent lil.
-la présentation : Il ne sagit pas dun simple modèle mais dun diorama. La Le Mans Sport est « capturée » en train de passer la ligne darrivée, sanctionnée par le drapeau à damier. La figurine de Michel Vaillant est notamment très réussie et bien décorée.
-le soin apporté au détail : Tous les détails apparaissant sur le dessin sont bien reportés. Essuie-glace, feux, etc..
-le traitement des couleurs : Habituellement, les miniatures représentant des scènes de bande dessinée sont représentées avec une irréaliste peinture mate. Altaya na pas commis cette erreur, permettant daligner cette miniature avec dautres voitures, plus réelles.
On apprécie moins :
-les vitres : les verrières en plexi sont une caractéristique forte du design Vaillante. Ici, le plastique un peu trop épais casse un peu limpression de finesse qui se dégage du style général de la voiture.
-les roues : dune finesse correcte grâce à une pièce photodécoupée, elles ne sont toutefois pas à la hauteur de ce qui se fait de mieux. De plus, leur aspect trop chromé dessert un peu le réalisme de cette auto.
Globalement, cette miniature est donc très réussie, annonçant une série intéressante. Il conviendra toutefois de bien surveiller les modèles à venir, la photo annonçant le prochain modèle (la Formule 1 de 2003) semble manquer de finesse. A vérifier sur pièce. En tout cas, il serait dommage de se priver de ce modèle valant un peu moins de quatre euros. Le prix définitif des modèles de la série sélèvera à 17. Ca peut paraître cher, mais il sagit de dioramas et dune série de modèles inédits. Alors pour les modèles qui sont bons, cela vaut le coup.
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