Hier le blog auto se faisait l’écho de la politique on ne peut plus volontariste du gouvernement russe pour la sauvegarde et l’expansion de l’industrie automobile locale. Parmi les mesures prises, l’augmentation des taxes d’importation de 50 % sur les voitures d’occasion (et 100% sur les camions) n’a pas été appréciée partout, et en particulier dans la région de Vladivostok qui roule majoritairement japonais. Il faut dire que le Japon ne se contente pas d’exporter ses voitures neuves. La politique fiscale en vigueur dans l’archipel, qui oblige à un coûteux contrôle technique lourdement taxé tous les trois ans, incite à un renouvellement rapide du parc. Les nombreuses voitures d’occasion, avec la plupart du temps un kilométrage très réduit, font le bonheur des pays voisins. Les Russes, notamment, en sont très friands.
Le port de Vladivostok, qui est la destination première des bateaux arrivants du Japon, est le centre de ce commerce et ses habitants montrent peu d’enthousiasme devant les nouvelles taxes. Ils n’ont pas hésité à le faire savoir via une série de manifestations et le pouvoir a décidé de palier au déficit d’explication, comme on dit dans ces cas-là, en envoyant la police anti-émeutes dimanche dernier. Une action qui s’est soldée de façon prévisible par des coups de matraques généreusement distribués et des arrestations par dizaines, y compris parmi la presse dont une équipe de la télévision japonaise. C’est ce qu’on appelle une opération de relations publiques percutante pour l’industrie automobile russe.
AP via TTAC et RIA Novosti
Crédit photo : Reuters
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