Annonces quotidiennes de chômage technique ou de difficultés chez les constructeurs, on entend rarement parler dautomobile en termes engageants. Ajouter à cela linquiétante volatilité du pétrole ou la guerre des remises, ce nest pas -ou plus- le bonus qui peut faire la différence. Dautant que les rumeurs dun ajustement de la TVA ou lallégement possible du malus dans certaines conditions, incitent les consommateurs à retarder leurs achats. Avec une baisse de plus de 14% en données brutes, -5,4% en données corrigées, le marché français est -presque- aussi sinistré que les autres.
Seul Fiat et Dacia continuent dafficher un visage souriant dans la tempête, en progressant de façon significative. Renault bénéficie dune reprise, après la chute historique de novembre 2006. Sans cette hausse, le marché aurait plongé de 20%.
Volkswagen, Audi ou Nissan en faible baisse, gagnent des parts de marché significatives. Avec une contraction de 11%, Ford se maintient. Citroën suit exactement la tendance du marché, alors que Peugeot flirte avec les -20. Pour tous les autres, cest la chute, voire leffondrement. La grande majorité des constructeurs naviguent entre -20 et -30. Hyundai continue sa chute effrénée, à près de -50. Pour GM cest la bérézina. -43,8 et 1,5 points de parts de marché en moins pour sa filiale Opel, les clients et le réseau semblent perdus.
Dans ces conditions le marché français, en hausse de 4,6% au premier semestre, pourrait finir lannée en négatif. Décembre promet dêtre mauvais, comparé au même mois de 2007, gonflé de plus de 20% par leffet bonus et les achats avant malus.