Quelques jours après l’ouverture des portes du Mondial de l’automobile de Paris (avec à la clef une hausse de la fréquentation de 17 % ce week-end), retour sur l’actualité automobile et son volet social. Le chef de l’Etat se séplace aujourd’hui en fin de matinée sur le site de Sandouville où, aux côtés de Carlos Ghosn, il évoquera évidemment le plan de départs volontaires en Europe touchant au moins 5 000 salariés dont plus d’un millier de Sandouville.
Quel accueil les salariés et syndicats vont-ils réserver au tandem Nicolas Sarkozy/Carlos Ghosn alors que ces mêmes syndicats ont voté contre le plan de 5 000 suppressions d’emploi ? Impossible à deviner même si l’on suppute une réception « tendue ». Concrètement le site de Sandouville devrait enregistrer plus d’un millier de départs volontaires. Conditionnel étant donné la situation de l’emploi sur le bassin du Havre (13% de chômage) et que 50 % des salariés affichent plus de la cinquantaine au compteur (et donc les difficultés en découlant à l’heure de retrouver un emploi).
La visite du duo démarrera dans une poignée d’heures, à 11 h très exactement, avec un programme minutieux : arrêt devant la chaîne de montage de la Laguna et trente minutes de débat questions/réponses avec 450 salariés. Carlos Ghosn, reçu mardi dernier à l’Elysée, sera évidemment attentif aux échanges après avoir affirmé au président de la république que jamais le site de Sandouville ne fermerait ses portes tout en officialisant la production d’un véhicule utilitaire à partir de 2012.
Pas de quoi contenter l’ensemble des syndicats alors que l’activité ne cesse de décliner suite à la mévente de la dernière Laguna et que de nouvelles périodes de chômage technique devraient prochainement être annoncées. L’Etat (actionnaire de Renault à hauteur de 15 %) a d’ores et déjà annoncé « des aides destinées à assurer la compétitivité de la production« . Les syndicats craignent pour leur part des effets d’annonce rassurants à l’image des propos tenus par le chef de l’Etat lors de son déplacement à Gandrange (groupe Arcelor-Mittal) avec l’épilogue que l’on connaît…
A lire également. Au moins 5 000 départs programmés chez Renault et Le gouvernement très attentif au dossier emploi chez Renault.