Les jours se suivent et apportent leur lot de mauvaises nouvelles pour les constructeurs automobiles américains.
C’est aujourd’hui au tour de Ford d’annoncer la suppression de 500 emplois dans son usine d’assemblage de 4X4 d’Oakville en Ontario, au Canada.
Raison majeur invoquée : la baisse des ventes sur le continent américain.
Lauren More, une porte-parole de Ford Canada a en effet indiqué que le tiers du personnel des ateliers de peinture et carrosserie de l’usine d’Oakville allait être supprimé. “Cela va affecter 500 emplois dans les prochaines semaines », a-t-elle indiqué. Ces licenciements visent à « ajuster la production aux conditions du marché », a-t-elle également précisé. Joliment dit, je suis sûre que les salariés apprécieront l’aspect littéraire des propos, à défaut de leur aspect financier.
Selon un membre du syndicat des Travailleurs canadiens, les “coupes” seraient appliquées dès le 1er octobre prochain.
Pour rappel, le secteur automobile américain a enregistré le mois dernier son neuvième mois de repli consécutif. Les ventes ont ainsi reculé de 15,5%, par rapport à leur niveau d’il y a un an.
L’usine d’Oakville assemble de gros modèles de type 4X4, or ces derniers s’écoulent de plus en plus difficilement sur le marché américain, compte-tenu de leur caractère énergivore.
Ford offrira 75.000 dollars canadiens (70.068 dollars américains) à chaque employé prenant une retraite anticipée de l’usine ontarienne, ainsi qu’une réduction de 35.000 dollars canadiens (32.689 dollars américains) pour l’achat d’un véhicule du groupe, a poursuivi Mme More.
C’est vous dire si Ford doit voir ses chiffres “gonfler” …
Néanmoins, tout n’est pas si noir pour le constructeur américain.
Le gouvernement canadien a en effet annoncé la semaine dernière un investissement d’un montant maximum de 80 millions de dollars (75 M USD) sur cinq ans pour contribuer à la mise en place par Ford Canada d’installations devant «créer ou maintenir» quelque 750 emplois.
Le projet Renaissance de Ford Canada représentera une valeur totale de 730 millions de dollars d’ici 2012. Il vise également à créer un centre nord-américain de recherche de pointe et d’innovation pour les moteurs diesel et les groupes motopropulseurs de Ford.
L’annonce intervient alors que des élections législatives anticipées devraient être annoncées trés prochainement.