J’y étais: World Series by Renault au Mans

Ou plutôt: « Nous y étions. » Car comme vous le voyez, mon collègue Nicolas Meunier (à droite sur la photo) était également aux World Series by Renault. Retour sur le samedi du meeting.Petite parenthèses personnelle. Depuis Magny-Cours DTM en 1996, je n’étais plus venu sur un circuit en tant que simple spectateur (c’est dire si Magny-Cours m’a dégouté du sport auto « live ».) Nicolas et moi souhaitions voir une course en « vrai », respirer l’huile chaude et la gomme sur l’asphalte. Les courses, ça se vit ailleurs qu’en jeu vidéo ou à la télévision!

Une distribution de billets gratuits pour les World Series by Renault à l’Atelier Renault nous a permis de réaliser notre voeux.En plus, en 2006, un type que je connaissais à peine, m’avait donné deux billets pour les World Series by Renault. Je n’ai pas pu y aller et je prendre ma revanche.

Au Mans, nous étions accompagné de Ru Mei. Elle ne connait rien aux voitures, elle n’a jamais vu de course de voitures (même à la télé) et elle n’est jamais allée dans la Sarthe. Il fallait réparer cela! En prime, elle sera une béta-testeuse idéale. Car Renault cherche à faire venir aux World Series un public large, bien au-delà des cercles de passionnés.

Le Bugatti a essentiellement accueilli les meetings des championnats de France. Ce circuit permanent fut bâti au milieu des années 60, pour accueillir une école de pilotage (qui poussaient alors comme des champignons.) Le point d’orgue du tracé fut le Grand Prix de France 1967, remporté par Jack Brabham. Les pilotes de F1 le jugèrent « Mickey mouse ». Les spectateurs Manceaux boudèrent l’évènement: trop proche des 24h et surtout, ils n’étaient pas habitués aux sprints des monoplaces. La F1 n’y revint jamais.

A environ 11h30, notre trio Parisien approchait Le Mans… Il nous faudra une heure pour effectuer les derniers kilomètres. Vu les embouteillages, parler d’engouement populaire n’est pas volé. Les organisateurs et les gendarmes ont bloqué certains accès. Pour s’y rendre, il a fallu effectuer un trajet en spirale; l’occasion de passer par des endroits mythiques comme les Hunaudières.

Le plus surprenant, c’est le nombre de tentes Quechua dans le parking. Dormir sur un terrain détrempé, balayé par le vent, à une centaine de mètres d’une voie express, c’est hard. A côté de ça, une Suzuki Alto ferait figure de 5 étoiles. Je veux bien comprendre qu’aux 24 heures du Mans, camper au circuit est un passage obligé pour le fan, mais aux World Series…

Ma première critique sur l’évènement, c’est la taille du programme. Je vous l’ai numérisé pour que vous voyez (ou plutôt, que vous voyez qu’on n’y voit rien.)

Deuxième critique, la restauration sur place: le 1/2 poulet-frites en assiette en carton à 1250 et la canette tiède de Perrier 33cl à 150, payable uniquement en liquide (les deux distributeurs du paddock furent pris d’assaut), le tout avec 3 tables de jardin qui se battent en duel.

Le paddock de World Series by Renault, c’est avant tout une série de tentes à la gloire de Renault. En tout bien, tout honneur, on ne va pas reprocher au constructeur d’essayer de promouvoir ses produits.On a commencé par celle dédiée à Dacia. Hey, good news, the Dacia Sandero is here! Nicolas n’a pu cacher sa joie une fois au volant de la Logan Cup. Dans d’autres tentes, on a pu admirer un Scenic « crash-testé » après avoir appartenu à une femme et deux concept-cars déjà anciens. Par contre, la Laguna Coupé brillait par son absence.

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Entre deux tentes, on a admiré les FR 2,0:

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Gros arrêt dans le coin « histoire et collection ». Pour les 40 ans de la Formule France (actuelle FR 2,0), Renault expose une série de monoplaces apparemment sans palmarès (mis à part une ex-Jean-Louis Schlesser.) Je me suis davantage intéressé à deux FR pour enfants.

Une réplique de la toute première Renault trône au milieu des tentes. Sous un auvent, une brochette de Renault 5 Turbo, la dernière Renault F1 Turbo, une Lotus/Renault JPS ex-Senna, une R12 Gordini, un Spider Renault Sport, une Alpine A442 avec une Twingo assortie (maintenant, vous avez la réponse du quizz.) De dos, les pilotes. Les plus physionomistes auront reconnu, de dos, Jean Ragnotti, René Arnoux, Michel Leclerc, Jean-Pierre Jaussaud et d’autres.

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Ensuite, on a déambulé dans le « vrai » paddock, celui des écuries. Nicolas a voulu emporter un pneu en souvenir. Derrière la tente d’un team de Clio Cup, il y en avait une pile, sans surveillance. Il a fait le tour pour demander à un mécano s’il pouvait en prendre un. Refus du mécano. A mon avis, Nicolas a été trop honnête: on a vu de nombreux spectateurs repartir avec des pneus et ça m’étonnerait qu’ils aient demandé la permission…La FR bi-place de Signature sert pour des baptêmes sur la piste.

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En milieu d’après-midi, fini de rire: on s’est rendu dans une tribune pour assister aux courses.La manche de FR 3,5 se terminait. Le Français Charles Pic (Tech1) s’est imposé au terme d’un duel haletant.

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Ensuite, le « Renault Sport Show » entra en piste. Il s’agit d’un spectacle entre drift et cascade avec 6 Clio RS portant les couleurs d’équipes de rugby.Peu après, un pilote incognito (James Ruffier?) est allé discuter sur le muret des stands, en toute discrétion, devant des milliers de spectateurs.

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Les « Histoire et collection » vinrent après. Il s’agissait des différentes voitures vues sous l’auvent. Ca avait un côté « Goodwood du pauvre » avec des voitures qui roulent toutes ensemble, sans égard pour leurs âges ou leurs palmarès respectifs. Ce n’était tout de même pas une promenade de santé.

Le fait qu’il y ait 4 sorties des « Histoire et collection » par meeting enlève de la spontanéité et de l’improvisation.

Jean Ragnotti, l’ex-acrobate des rallyes, était transformé en clown effectuant des tirages de câble à heure fixe et sur commande, pour amuser petits et grands. Il avait le nageur Alain Bernard comme passager de sa R5 Maxi Turbo.

Ce qui n’était pas prévu, en revanche, c’était la panne de la F1 turbo de René Arnoux (preuve que malgré tout, ce n’est pas une parade.) « Néné » est rentré dans les stands tiré par un Q7. Un épisode passé sous silence par le commentateur, Alexandre Delperrier…

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Puis ce fut l’heure de la Megane Cup. La verte est celle de Fabrice Walfish. Autre pilote présente: Margot Laffite, avec la blanche aux couleurs de Polaroïd.Là encore, la course fut une intense bagarre, à l’issue de laquelle Dimitri  Enjalbert (Tech1) s’est imposé. Ce fut donc une grande journée pour le team de Simon Abadie.

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Alors que la cérémonie du podium de la Megane Cup se déroulait encore, les Renault F1 de 2007 de Jonathan Cochet (ex-futur pilote Prost en F1) et Alx Danielson (qui a féraillé en FR 3,5 avec Kubica) démarraient.Encore un show très « corporate » avec 4 représentations par week-end. Donut et interview « langue de bois » de série.

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Après cela, à 17h15, afin d’éviter la cohue à la sortie, on a zappé la Clio Cup et les qualifications des Formule Renault.

Au parking,ce fut pire que ce qu’on imaginait (il nous a fallu 1h pour nous en extraire.) Le lieu valait le coup d’il avec une demi-douzaine de Clio RS, autant de Megane RS, une Alpine A110, deux A610, une Fuego, une R12 break et un C25 flammé top moumoute.

Depuis samedi, Ru Mei est devenue une vraie fan de la marque au losange et elle souhaiterait désormais en savoir plus sur ses voitures. Résultat positif, donc, pour notre beta-testeuse.

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