Simulateur de course i-Way : Au volant

A des tarifs compris entre 60 et 90 euros la session, les 15 ou 20 minutes de pilotage ne sont pas données, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais à produit exceptionnel, prix exceptionnel, d’autant plus justifié que le complexe a demandé un investissement conséquent de la part de ses fondateurs qui ont voulu en faire un lieu exclusif avec des prestations haut de gamme.

Pour autant, si un hotel de luxe offre une qualité d’accueil irréprochable à ses clients, il n’en est rien ici. Dès le coup de fil de réservation le ton est donné: impossible de réserver sans laisser son numéro de carte bancaire à l’opératrice. Tant pis on tentera une visite en touriste. Fort heureusement l’affluence n’était pas au rendez-vous le jour de notre visite.

Notre choix s’orientant vers une session « rallye terre« , nous nous rendons donc dans la salle des Citroën C2 S1600. Et là, seconde mauvaise surprise, nous devons attendre 30 minutes pour pouvoir « rouler » sur une piste en terre (il est prévu un roulement entre les sessions qui nest pas modifiable, donc si vous arrivez lors de la mauvaise session, vous naurez quà gentiment patienter de longues minutes).

 Finalement après cette longue et surréaliste attente durant laquelle aucun simulateur ne fonctionnait, nous pénétrons dans l’antichambre pour enfin enfiler notre habit de lumière. Et là, tout est fait pour vous mettre dans l’ambiance avec combinaison, cagoule, gants, casque et bottines. La vraie panoplie de l’apprenti champion.

S’en suit un rapide briefing où l’instructeur vous apprend le maniement de la boite séquentielle, du frein à main hydraulique et surtout du gros bouton rouge d’arrêt d’urgence! On vous dira aussi que votre voiture est réglée pour avoir un comportement de WRC, soit une quatre roues motrices à moteur turbo.

Cette fois vous êtes prêt à vous glisser dans le cockpit d’une C2, qui est ni plus ni moins qu’une vraie caisse avec arceaux, sièges bacquets, levier de boite séquentielle, frein à main, etc… Il ne manque plus que le co-pilote pour vous hurler les notes dans le casque. J’ai bien dit « hurler » car le son du moteur est fidèlement reproduit avec des pointes à 100 dB.

Avec un tel vacarme, voir le compte à rebours défiler sur l’écran placé devant, vous fait irrémédiablement grimper le rythme cardiaque. Quand je vous dis qu’on s’y croirait !

3-2-1, c’est parti ! Pédale d’accélérateur écrasée, vous montez les rapports et immédiatement la voiture se cabre vers l’arrière en vous collant à votre siège. Premier freinage et cette fois vous voilà propulsé vers l’avant, retenu par vos harnais. Après quelques minutes de mise en jambe on se prend très vite au jeu jusqu’à se faire vertement rappeler à l’ordre par un arbre qui n’a de virtuel que le nom. En effet, même les chocs et les accidents sont réalistes et partir en tonneau à l’intérieur de ce simulateur est une expérience forte en sensations (et en douleurs cervicales). C’est tellement réaliste que vous vous surprenez à subitement redevenir prudent après un contact appuyé contre un rocher.

Un break de 2 minutes après ce mini run de prise en main et vous voilà fin prêt pour participer à la course. En groupe, il est possible de s’affronter à 6 pilotes simultanément. En l’espace de 15 minutes vous oubliez tout pour ne vous concentrer que sur le pilotage. Et lorsque la machine s’arrête vous ne pouvez vous empêcher de pousser un « déjà » de déception tant vous auriez souhaité que l’expérience se prolonge.

Gagoule trempée de sueur comme « les vrais », vous vous extirpez  péniblement du cockpit pour revenir dans le monde réel. Vidé mais heureux, vous avez le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel. Un petit sourire et quelques mots gentils de la part du personnel d’accueil ne seraient toutefois pas un luxe pour faire passer la pilule lors du passage en caisse.

Lire la première partie ici

Merci à Thierry Franco pour ce reportage.

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