Victoire sur la fiabilité et les cols de 1ère catégorie, les décalcomanies révèlaient létendue du monde parcouru par son propriétaire. Après ces témoins de la route de laprès guerre, vint lautocollant, à tendance anarchiste, libertaire ou écolo. LOc ou le Bzh saffichant alors sur les véhicules, de préférence refroidis par air, non loin d' »Atomkraft ?, nein danke ». A lépoque des convergences vers le Larzac ou le festival interceltique de Lorient, afficher ces initiales témoignait dune ouverture d’esprit totale, et faisait du propriétaire de lengin, un Jack Kerouac à la française. Puis des revendications plus nationalistes, Corsica et Euskadi prirent le pouvoir sur les lunettes arrières dans les années 80. Moins de poésie et plus de politique. En réponse aussi, aux logos crées de toutes pièces par les conseils régionaux ou généraux et leurs indispensables slogans : « Un rebond d’avance », « Les éléments de la réussite », « Chaque jour avec vous ». Depuis quelques années, sous influence marketing et régionalo-départementaliste les 64, ânes catalans et autres animaux de race taurine ont pris le pouvoir. Lacte consistant à afficher une appartenance réelle, forcément différente de lappartenance administrative du véhicule, une sorte de « je ne suis pas celui que vous croyez ». Le SIV, en permettant enfin dafficher le département ou la région de son cur, pourrait mettre fin à cette pratique. A moins que la réforme ne fasse naitre une nouvelle forme de communication autocollante
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