En France, Suzuki compte sur la Splash pour faire une bonne année. En Chine, ChangHe, qui la produira pour Suzuki joue carrément sa survie.
Tout semblait simple: Aviation Industry Corporation II allait fusionner avec Aviation Industry I pour former un « Airbus Chinois ». Pour mieux se consacrer à l’aéronautique, il allait revendre les deux constructeurs qu’il possède, Hafei (promis à DongFeng) et ChangHe.
Comme souvent en Chine, les négociations s’éternisent. Pire: avec la fusion entre les entreprises d’aéronautiques, l’exécutif d’Aviation Industry Corporation II a été remplacé et il faut reprendre les négociations à zéro avec les nouvelles personnes. Ca tombe mal pour Peugeot, partenaire de Dongfeng, qui comptait produire « une petite voiture » (107? 1007?) chez Hafei.
Du côté de ChangHe, l’heure est grave, car les dettes sont abyssales. Faute de moyens, l’entreprise ne peut pas suivre la croissance du marché et elle entre dans la spirale infernale de la marginalisation.
Pendant ce temps, Suzuki comptait vendre la Splash en Chine. Son partenaire historique, ChangAn, semblait le mieux placé pour la produire. Il comptait ainsi remplacer l’Alto. Finalement, c’est ChangHe, l’autre partenaire de Suzuki, qui a décroché in extremis la timbale. Un choix curieux, sans doute dicté « en haut ». Pour ChangHe, c’est un ballon d’oxygène. ChangAn enrage et Suzuki ne peut que souhaiter une éventuelle fusion de ses deux partenaires, pour arrêter cette cacophonie.
La Splash de ChangHe-Suzuki (ci-dessous) sera évidemment similaire à celle vendue en France.
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